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Liban

La capitale du Nord reste au cœur des échanges politiques... en attendant la solution

L’ancien député Misbah Ahdab au cours de sa conférence de presse, hier, à Tripoli. Il a tiré à boulets rouges contre le PM sortant, Nagib Mikati. Photo ANI

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a tenu hier une série de réunions politiques et sécuritaires qui s’inscrivent dans le cadre du suivi des incidents qui secouent depuis plusieurs jours la ville de Tripoli. Ces concertations ont été axées sur les mesures conséquentes prises par l’armée et les forces de l’ordre en vue d’instaurer le calme dans la capitale du Liban-Nord.
M. Mikati a été informé par le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, des mesures prises sur place par l’institution militaire et les arrestations effectuées dans ce cadre.
Devant ses visiteurs au Sérail, le Premier ministre a affirmé avoir insisté lors des réunions qu’il a tenues au sujet de Tripoli sur la nécessité de donner « carte blanche » aux forces de l’ordre pour imposer un contrôle sécuritaire de manière ferme et équilibrée.
Il a rappelé au passage que les chefs de file de la capitale du Nord se sont exprimés unanimement en faveur d’un règlement radical préconisant en même temps d’ôter la couverture politique dont risque de bénéficier tout contrevenant à la loi, le mot d’ordre général étant le retour au calme.
Interrogé sur la campagne de dénigrement dont il est la cible depuis quelques jours au sujet de Tripoli précisément, et qui a été jusqu’à réclamer le gel de l’exercice de ses fonctions ainsi que celles des ministres originaires de Tripoli, M. Mikati a répondu : « Si la décision de geler nos fonctions pouvait aider à régler la situation à Tripoli, nous n’aurions pas hésité à la prendre. »
Le chef du gouvernement a contacté par ailleurs le ministre de la Justice, Chakib Cortbaoui, et le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, insistant auprès d’eux sur la nécessité d’accélérer les investigations en cours dans l’affaire des incidents de Tripoli et de déférer les personnes incriminées devant les autorités judiciaires compétentes pour qu’elles soient jugées.
Le chef de la Rencontre de la modération civile, l’ancien député Misbah Ahdab, a passé en revue de son côté les conséquences désastreuses en pertes humaines et destructions encourues lors de ce dernier round de violences à Tripoli, « le 17e du genre depuis 2008 », s’en prenant aux figures politiques de la ville.
« Que font donc le Premier ministre, les ministres et les députés de la ville ? »  s’est interrogé M. Ahdab qui a critiqué la valse des réunions et des déclarations vaines qui « aboutissent une fois de plus à confier la tâche du rétablissement de la sécurité à M. Mikati ».
S’adressant aux députés de la ville, il leur a demandé comment ils peuvent faire confiance à un chef de gouvernement qui n’a pas retiré à ce jour l’autorisation au Parti arabe démocratique « dont l’implication de certains de ses membres dans les explosions de Tripoli a été révélée par l’enquête, avec photos et enregistrements à l’appui ».
Le député haririen Nidal Tohmé a appelé de son côté le chef de l’État à empêcher tout développement dramatique au Nord, afin que « son mandat ne soit pas entaché de sang et de feu, d’autant que la crise à Tripoli risque de faire tache d’huile et de s’étendre à l’ensemble du pays ».
Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a tenu hier une série de réunions politiques et sécuritaires qui s’inscrivent dans le cadre du suivi des incidents qui secouent depuis plusieurs jours la ville de Tripoli. Ces concertations ont été axées sur les mesures conséquentes prises par l’armée et les forces de l’ordre en vue d’instaurer le calme dans la capitale du...

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