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Printemps arabe: aide internationale requise pour récupérer les avoirs spoliés

Le recouvrement de milliards de dollars d'avoirs spoliés par les dictateurs déchus du Printemps arabe est un processus qui dépend en partie des Etats et institutions où ils sont placés, selon des participants à une conférence internationale au Maroc samedi.

La 2e édition de la conférence internationale sur le recouvrement des fonds publics dans le monde arabe, co-organisée par le Maroc et la Grande-Bretagne en tant que Présidente du G8 pour 2013, se tient jusqu'à lundi à Marrakech (sud).

Une quarantaine de pays et diverses institutions financières internationales tentent d'y "évaluer les progrès réalisés" et de présenter "les expériences réussies dans ce domaine", selon les organisateurs.

"Il faut favoriser les mécanismes de règlements à l'amiable entre les Etats pour le recouvrement des avoirs", a plaidé le ministre égyptien de la Justice, Adel Abdelhamid Abdallah.

"Avec les nouvelles technologies, les mécanismes traditionnels pour la restitution des avoirs ne sont plus efficaces. Il faut en inventer d'autres, fondés sur le dialogue", a-t-il ajouté.

Pour l'avocat qatari à l'ONU, Ali Ben Mohsen, "les Etats qui détiennent les avoirs des pays arabes confisqués assument une responsabilité historique et morale" et "doivent se conformer au droit international pour éviter le chaos".

Il s'est ainsi "félicité de la position du Liban, qui s'est engagé à restituer près de 29 millions de dollars" dans le cadre de l'affaire de Leila Trabelsi, épouse de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, renversé en janvier 2011.

Le procureur général du Royaume-Uni, Dominic Grieve, a exprimé le soutien de son pays aux nations arabes concernées par le recouvrement de leurs avoirs, un "processus compliqué qui nécessite des réponses internationales".

Son homologue américain, Eric Holder, également présent à Marrakech avait en 2012 signifié la volonté de Washington de coopérer avec les gouvernements mis en place après le Printemps arabe pour leur permettre de récupérer les avoirs spoliés par les dictateurs déchus.

Le procureur général du Qatar, Ali al-Marri, avait estimé à "des milliards" de dollars le montant des sommes en jeu.

Des avoirs de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, soit 700 millions de francs suisses (583 millions d'euros) sont encore gelés en Suisse.

La Libye a pour sa part demandé à l'Afrique du Sud de l'aider à récupérer plus d'un milliard de dollars que le dirigeant déchu Mouammar Kadhafi y a caché ainsi que dans des pays voisins, selon le Sunday Times, citant notamment des correspondances officielles.

Le recouvrement de milliards de dollars d'avoirs spoliés par les dictateurs déchus du Printemps arabe est un processus qui dépend en partie des Etats et institutions où ils sont placés, selon des participants à une conférence internationale au Maroc samedi.
La 2e édition de la conférence internationale sur le recouvrement des fonds publics dans le monde arabe, co-organisée par le Maroc...