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À La Une - Conflit

Syrie : l'armée s'empare d'une localité clé près de Damas

Le régime s'apprête à remettre son programme de destruction des armes chimiques.

Des combattants rebelles, le 24 octobre 2013, à Deir ez-Zor. AFP PHOTO / AHMAD ABOUD

L'armée syrienne s'est emparée jeudi d'une localité-clé près de Damas alors que le régime s'apprêtait à remettre le programme de destruction de son arsenal chimique à l'organisation internationale chargée de superviser ce processus.


L'armée loyaliste a repris une localité au sud-est de la capitale, dans son offensive pour séparer le sud de Damas d'une banlieue rebelle, a affirmé à l'AFP un responsable militaire. "Nous avons expulsé les hommes armés et pris le contrôle de Hteitit al-Turkman", près de la Ghouta orientale, bastion de la rébellion, selon cette source.
Selon le responsable militaire, l'opération vise "à grignoter des territoires tenus par les terroristes (la phraséologie du régime pour désigner les rebelles, ndlr) et prendre le contrôle de la Ghouta orientale".
"L'armée a également repris des sites militaires", a ajouté cette source.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les combats ont commencé il y a trois jours et ont fait 25 morts dans les rangs de l'armée et 17 parmi les rebelles.

 

De violents combats opposaient par ailleurs jeudi des combattants kurdes aux jihadistes pour le contrôle d'une localité proche de la frontière irakienne, a indiqué l'OSDH. Pour les Kurdes comme pour les jihadistes, il est essentiel de contrôler les localités près de la frontière avec l'Irak, points de passage pour les hommes et les munitions.
Ailleurs, un attentat à la voiture piégée dans un quartier alaouite du sud de Homs a fait un mort et 43 blessés, selon la télévision officielle syrienne.

 

Et au lendemain d'une attaque rebelle contre un gazoduc alimentant la principale centrale du sud du pays, le courant a été rétabli dans certaines provinces et les réparations sont en cours pour un retour total du courant dans les 48 heures, selon des sources officielles.

 

 

"Totale coopération"
Pour sa part, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont des experts se trouvent en Syrie depuis le 1er octobre, a dit mercredi s'attendre à recevoir dans les 24 heures du régime de Bachar el-Assad le programme de destruction de son arsenal chimique, soit avant la date butoir de dimanche.
Il s'agit de la prochaine étape prévue dans l'accord russo-américain prévoyant la destruction de l'arsenal chimique syrien pour mi-2014.

 

Damas avait précédemment transmis un inventaire de ses sites de production et de stockage qui sont en cours d'inspection par des experts dans le cadre de la mission conjointe ONU/OIAC. Après la remise de son programme de destruction, le Conseil exécutif de l'OIAC fixera d'ici au 15 novembre les différentes dates butoir pour la destruction des armes prohibées. Les experts ont déjà inspecté 18 des 23 sites et ont procédé "à des activités de destruction des équipements de production sur tous ces sites, à l'exception d'un seul", selon l'OIAC.

 

La chef de la mission ONU/OIAC, Sigrid Kaag, s'est félicitée de la "totale coopération" du régime, dont l'acceptation de détruire son arsenal chimique lui avait évité une frappe américaine. En effet, l'accord russo-américain, confirmé dans une résolution du Conseil de sécurité, avait éloigné la menace de frappe brandie par les Etats-Unis après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août près de Damas.


Cette destruction d'armes prohibées est pratiquement l'unique élément positif dans le conflit en Syrie, qui a fait en plus de deux ans et demi environ 115.000 morts, poussé à la fuite des millions de Syriens et dévasté le pays.
Déclenché en mars 2011 par une contestation populaire violemment réprimée, le conflit s'est transformé en une guerre opposant des soldats à des déserteurs aidés par des civils armés et des jihadistes venus de l'étranger.


Décision attendue de l'opposition
Dans ce contexte, le médiateur international Lakhdar Brahimi poursuit une tournée régionale pour tenter de réunir les protagonistes autour d'une même table à Genève, sans succès apparent pour le moment.  Après maintes annonces contradictoires, la Coalition de l'opposition, principal groupe d'opposition, doit décider le 9 novembre si elle participe ou non à cette réunion.
L'opposition refuse de s'asseoir à la même table que le régime et a écarté toute présence de M. Assad dans une transition. Quant au régime, qui ne reconnaît pas cette opposition, il dit être prêt à participer à la conférence mais exclut tout départ de M. Assad, qui s'est d'ailleurs dit prêt à se représenter à l'élection présidentielle de 2014.

 

Malgré tout, les préparatifs se poursuivent et la sous-secrétaire d'Etat Wendy Sherman doit rencontrer le 5 novembre à Genève des représentants russes, ainsi que M. Brahimi. Une date pour la conférence pourrait être annoncée ensuite.


Enfin, les autorités syriennes ont libéré depuis mardi 64 prisonnières, soit la moitié du nombre prévu dans le cadre d'un échange d'otages, a indiqué jeudi une militante des droits de l'Homme. Les rebelles syriens avaient relâché samedi neuf pèlerins chiites libanais après 17 mois de détention. En échange, deux pilotes turcs enlevés à Beyrouth ont été relâchés. Le Qatar, qui a joué un rôle de médiateur dans ce dossier, a été sollicité jeudi par le patriarche maronite Béchara Raï pour aider à la libération de deux évêques enlevés en Syrie.

 

 

 

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commentaires (4)

Tant que les mercenaires seront la , les forces legitimes s'empareront de leur du . Parce que depuis 2 ans et demi on nous dit que Bashar sera plus la dans 2 semaines, et il est encore la pour s'emparer de tout ce qui lui appartiendra . Remember Qousseyr !!

Jaber Kamel

17 h 35, le 25 octobre 2013

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Commentaires (4)

  • Tant que les mercenaires seront la , les forces legitimes s'empareront de leur du . Parce que depuis 2 ans et demi on nous dit que Bashar sera plus la dans 2 semaines, et il est encore la pour s'emparer de tout ce qui lui appartiendra . Remember Qousseyr !!

    Jaber Kamel

    17 h 35, le 25 octobre 2013

  • TOUJOURS ILS S'EMPARENT.... ET TOUJOURS LES REBELLES... DE TOUTES SORTES... SONT LÀ !

    SAKR LOUBNAN

    11 h 07, le 25 octobre 2013

  • En strategie militaire le containment est d'une efficacite redoutable , depuis Qousseir et la fulgurante victoire des resistants les mercenaires reculent comme peau de chagrin.Les mercenaires iront a geneve 2 mais les syriens seront seuls habilites a choisir leurs dirigeants. Et cela ne pourra sefaire que parmi les gens du terroir et non des "importes" , amis de ... mignons et gentils >>>....Les combattants de la resistance ne sont pas morts pour rien , NON !

    Jaber Kamel

    19 h 24, le 24 octobre 2013

  • Le courant électrique a été rétabli dans plusieurs régions, après une coupure quasi-générale provoquée par une attaque rebelle près de Damas et ici on vit avec la paix civile depuis plus de vingt ans sans électricité.Vraiment choquant . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 42, le 24 octobre 2013

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