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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Espionnage : Washington dénonce des informations « trompeuses »

Face aux révélations de la NSA, Paris exige une « coopération bilatérale » pendant que Mexico réclame une enquête.

Une photo d’archives offrant une vue générale de l’agence de sécurité américaine (NSA), aujourd’hui au cœur de la polémique. Paul J. Richards/AFP

Les services de renseignements américains ont été contraints de réagir face à la colère exprimée par la France et le Mexique sur l’étendue de l’espionnage américain. Le directeur du renseignement américain James Clapper est monté personnellement au créneau pour mettre en doute les articles publiés en France par le quotidien Le Monde qui ont vivement relancé la polémique. « Les États-Unis accordent beaucoup d’importance à leur longue amitié avec la France et nous continuerons à coopérer en matière de sécurité et de renseignement », a assuré James Clapper, le responsable américain qui chapeaute 16 agences de renseignements, dont l’agence de sécurité américaine (NSA), en reprenant la rhétorique officielle de Washington qui vise à minimiser la portée de l’affaire.
Interrogé de son côté, Le Monde a maintenu hier l’ensemble de ses informations : la NSA a bien effectué 70,3 millions d’enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, et a en outre espionné les ambassades françaises.
Certains observateurs et médias français relativisaient l’importance du coup de froid entre les deux capitales, à l’instar du quotidien populaire Le Parisien/Aujourd’hui en France qui titrait hier : « Paris se fâche, mais pas trop ». Les experts soulignent aussi que les deux pays ont besoin l’un de l’autre dans la coopération contre le terrorisme.
Le président François Hollande a ainsi demandé « une coopération bilatérale » entre les services de renseignements français et américains « pour y voir plus clair » dans l’affaire Snowden, ce qui a été accepté par le président Barack Obama, a déclaré la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem hier. « Le président de la République a rappelé que nous avions à la fois un devoir de tout connaître et donc a demandé que nous soient transmises toutes les informations utiles sur ces interceptions et en même temps que les citoyens avaient un droit à être protégés », a-t-elle ajouté.
Le Parlement européen a pour sa part demandé à la Commission européenne de suspendre un accord dit TFTP entre l’UE et les États-Unis sur le transfert de données bancaires, en réaction aux révélations qui s’accumulent sur l’étendue de l’espionnage de la NSA. Mais la Commission a décliné cet appel, rappelant une nouvelle fois, dans un communiqué, qu’elle ne disposait d’aucune preuve que le texte signé en 2010, qui porte sur la surveillance du financement du terrorisme, ait été violé.

Enquête « exhaustive » du Mexique
De son côté, le ministre mexicain de l’Intérieur Osorio Chong a annoncé mardi soir que Mexico allait mener une enquête « exhaustive » sur les activités d’espionnage prêtées aux États-Unis. Le chef de la diplomatie mexicaine, Jose Antonio Meade, de passage à Genève, avait annoncé peu auparavant la convocation prochaine de l’ambassadeur des États-Unis sur les révélations d’une surveillance par la NSA des courriels de l’ex-président Felipe Calderon.
Le 5 septembre, le président mexicain Enrique Peña Nieto avait assuré que Barack Obama lui avait promis une enquête sur les accusations d’espionnage lors de sa campagne présidentielle de 2012.
Et dimanche dernier, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait que la NSA avait espionné les courriels de l’ex-président mexicain Calderon à partir de mai 2010 et « systématiquement et pendant des années le gouvernement mexicain ». « Face à ces nouveaux éléments et face à une réponse (américaine) insuffisante, et donc inadmissible, le gouvernement du Mexique tient à souligner très fermement la nécessité d’ouvrir (...) l’enquête promise par le président Obama et de l’élargir pour y inclure les dernières informations », a indiqué mardi M. Meade à Genève. Il a demandé que cette enquête soit achevée dans un « bref délai » pour déterminer les éventuels responsables de ces activités d’espionnage.
(Source : AFP)
Les services de renseignements américains ont été contraints de réagir face à la colère exprimée par la France et le Mexique sur l’étendue de l’espionnage américain. Le directeur du renseignement américain James Clapper est monté personnellement au créneau pour mettre en doute les articles publiés en France par le quotidien Le Monde qui ont vivement relancé la...

commentaires (1)

C'est pas bientôt fini,cette comédie?mais ils nous prennent vraiment pour des débiles! tout le monde écoute tout le monde...foutez nous la paix.

GEDEON Christian

14 h 33, le 24 octobre 2013

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Commentaires (1)

  • C'est pas bientôt fini,cette comédie?mais ils nous prennent vraiment pour des débiles! tout le monde écoute tout le monde...foutez nous la paix.

    GEDEON Christian

    14 h 33, le 24 octobre 2013

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