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Liban

Deux élèves syriens réfugiés témoignent

Ahmad et Nour ne parviennent toujours pas à dépasser la barrière de la langue. En Syrie, les matières scientifiques étaient enseignées en anglais.

Nour et Ahmad, âgés de 15 et 16 ans, rencontrent, à l’école publique libanaise, les mêmes difficultés que tous les adolescents syriens de leur âge. Scolarisés en classe de troisième à l’école publique de Ras Beyrouth, section anglophone, ils traînent déjà la patte en ce début d’année scolaire. Les deux élèves étaient pourtant brillants en Syrie, comme ils le racontent avec nostalgie. Mais ils ne parviennent toujours pas à dépasser la barrière de la langue. En Syrie, l’enseignement des matières scientifiques était exclusivement en arabe.
Nour a été admise à la condition de refaire sa troisième. Mais elle ne comprend toujours rien aux mathématiques enseignées en anglais. « J’ai bénéficié pendant quelque temps de l’aide d’un professeur particulier. Mais mes parents n’ont plus les moyens de payer ces cours », regrette-t-elle. Elle se fait donc aider par une voisine. Une aide qui ne lui sert visiblement pas à grand-chose. « Je sens que je recule », déplore-t-elle. Son enseignante parle même de la rétrograder d’une classe.
Même problème pour Ahmad qui est scolarisé au Liban pour la troisième année consécutive. « Je suis extrêmement faible en anglais. Je vais échouer si personne ne m’aide », lance-t-il. On lui a bien proposé des cours particuliers. Mais ses parents n’en ont pas les moyens. Il se débrouille donc comme il peut. « Les enseignants traduisent les cours en arabe pour nous permettre de comprendre les notions, les autres élèves syriens et moi-même, indique-t-il. À nous de faire le reste. » Car Ahmad n’arrive toujours pas à formuler des phrases en anglais. « J’ai encore un niveau de débutant. J’aimerais tellement bénéficier de cours de soutien. »
Nour et Ahmad, âgés de 15 et 16 ans, rencontrent, à l’école publique libanaise, les mêmes difficultés que tous les adolescents syriens de leur âge. Scolarisés en classe de troisième à l’école publique de Ras Beyrouth, section anglophone, ils traînent déjà la patte en ce début d’année scolaire. Les deux élèves étaient pourtant brillants en Syrie, comme ils le...

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