Les accusations de ces journaux, nouvel épisode de la série de révélations d’Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA, ont provoqué la colère des autorités françaises. « Je suis profondément choqué », a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « C’est invraisemblable qu’un pays allié comme les États-Unis puisse à ce point aller jusqu’à espionner autant de communications privées qui n’ont aucune justification stratégique », a-t-il ajouté. Ces révélations sont « choquantes et vont appeler des explications précises des autorités américaines dans les heures qui viennent », a affirmé de son côté le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) s’est, quant à elle, étonnée de « la pusillanimité des autorités françaises, qui ont décidé d’enquêter a minima et font semblant de découvrir les agissements des autorités américaines ».
La Maison-Blanche a réagi en minimisant la nouvelle controverse : « Nous ne commenterons pas publiquement toutes les activités présumées du renseignement (...) et nous avons dit clairement que les États-Unis récupéraient des données du renseignement à l’étranger du même genre que tous les pays », a quant à elle expliqué à Washington une porte-parole de la présidence américaine, Caitlin Hayden.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a convoqué sur le champ l’ambassadeur américain à Paris, Charles Rivkin, qualifiant ce type de pratiques de « totalement inacceptables ». M. Fabius a également indiqué qu’il demanderait « de manière extrêmement rapide des éclaircissements, des explications, des justifications » à son homologue américain, John Kerry, à l’occasion d’une rencontre aujourd’hui à Paris. Laurent Fabius a également annoncé que la question sensible de la protection des données personnelles serait évoquée par la France au sommet européen de jeudi et vendredi.
Dans un communiqué, l’ambassadeur américain rappelle de son côté que « les États-Unis ont commencé à revoir la façon dont ils collectent des renseignements afin de trouver un équilibre entre les exigences légitimes de sécurité de leurs citoyens et de leurs alliés et les exigences liées au respect de la vie privée auquel chaque individu a droit ».
Le gouvernement mexicain a également demandé des explications à Washington après des révélations du magazine allemand Der Spiegel selon lesquelles les services de renseignements américains ont espionné les courriels de Felipe Calderon lorsqu’il était président. Der Spiegel, citant des documents fournis par Edward Snowden, a écrit que la NSA avait surveillé les communications du gouvernement mexicain pendant des années. « Cette pratique est inacceptable, illégitime et contraire au droit mexicain et au droit international », a ajouté le ministère mexicain des Affaires étrangères, réclamant une enquête « le plus rapidement possible ».
(Source : AFP)
Waf,waf,waf....comme s'ils l'ignoraient....gag de chez gag....quels comiques!
18 h 05, le 22 octobre 2013