L’UE a fixé pour les particules fines (dites PM 2,5) un niveau 25 microgrammes par mètre cube en moyenne sur l’année. Les particules fines proviennent, entre autres, des gaz d’échappement, de chauffages et d’activités
industrielles.
Le faible poids de l’enfant né à terme (moins de 2,5 kg, après 37 semaines de grossesse) est associé à des problèmes respiratoires dans l’enfance et d’autres pathologies plus tard dans la vie (diabète, surpoids, troubles cardiaques).
Ce n’est « pas forcément la cause, mais c’est un marqueur de vulnérabilité, un signe que quelque chose s’est mal passé pendant la grossesse », souligne auprès de l’AFP Rémy Slama, directeur de recherche à l’Inserm (Institut de recherche médical public à Grenoble en France), coauteur de l’étude.
Les chercheurs ont également observé une diminution du périmètre crânien, « ce qui incite à se poser la question de l’effet de la pollution sur le neuro-développement, sur le plan cognitif ou comportemental », relève l’épidémiologiste Rémy Slama.
« Ces résultats suggèrent qu’une proportion importante des cas (de bébés de) petit poids de naissance à terme pourrait être évitée en Europe si la pollution de l’air urbain, et en particulier les particules fines, diminuait », note-t-il.
Pour ce travail, les auteurs ont réuni quatorze études de douze pays européens impliquant plus de 74 000 femmes ayant accouché d’un seul enfant entre 1994 et 2011, en s’appuyant sur les données de la European Study of Cohorts for Air Pollution Effects (ESCAPE : Étude européenne de cohortes sur les effets de la pollution
atmosphérique).