Dans la salle, à droite de l’entrée, plusieurs photographies retiennent l’attention. Notamment Promised Hope de Saleh Rifai qui donne à voir un photomontage capturant le contraste de Beyrouth : deux enfants dans un bidonville admirent un avion décoller sur fond de centre-ville moderne. Côté peintures, il y en a pour tous les goûts, tous les styles. Dans son House and Peace, Atef Tohmé représente, avec de belles touches d’aquarelle, la tranquillité d’une maison traditionnelle libanaise. L’œuvre Who I Am de Dima Raad s’inscrit par contre dans le registre « torturé » : une peinture sombre, où se devine un grand visage anxieux, et deux silhouettes qui s’entremêlent. L’art de l’installation n’est pas en reste : Christelle Daccache offre aux regards son Age Paints my Dream, Age Paints them Black. Une boîte, une photo, un poème, des jambes de ballerines en tutu noir et une chaise trouée, et, au sol, des cheveux noirs. Comprenne qui voudra...
Ailleurs, une autre boîte, signée Leila Kubba et intitulée No Electricty, the Bride of Blackness, contient une prise, des câbles électriques, des ampoules et une lampe à gaz, le tout peint en noir.
Le thème de la guerre est assez présent dans plusieurs œuvres de cette exposition. Alors que Ahlam Abbas le traite d’un ton plutôt léger en revisitant les fameux trois singes, dans « see no war, hear no war, speak no war », Zeina Ghassoub peint une scène d’horreur avec des hommes agonisants, aux membres déchiquetés. Hind Soufi forme une installation autour du même thème avec casques et fusil en plastique, et chaussures d’enfants. Enfin, il faudrait sans doute terminer la visite par la sculpture de Maysaa Kassim, Adam & Eve, qui représente deux corps gravés dans une pomme, rappelant que sans ce pêcher originel, l’art n’existerait peut-être pas...
Une exposition qui mériterait le détour ne serait-ce que pour voir cette grande diversité d’œuvres, de sujets traités et des matériaux utilisés.
Jusqu’au 23 octobre.
Camille MEDAWAR
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