Las des « compromis », Geagea réclame une élection présidentielle « sérieuse »

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a appelé hier à « la tenue d’une élection présidentielle en bonne et due forme d’un président sérieux et libre par un camp politique déterminé et disposant d’un programme précis ».
M. Geagea, qui s’exprimait par le biais de Skype dans le cadre de la 17e conférence annuelle des Forces libanaises d’Amérique du Nord, organisée cette année à Toronto, a déploré que « depuis l’accord de Taëf, aucune élection sérieuse de la présidence de la République n’a eu lieu ». « Les présidents étaient choisis dans le cadre de compromis ou d’arrangements, en dehors du cadre de l’opération électorale », a indiqué le chef des FL.
M. Geagea a par ailleurs appelé hier le président de la République Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Tammam Salam à former le nouveau gouvernement dans les plus brefs délais afin qu’il se présente devant la Chambre pour le vote de confiance. Il a réaffirmé dans ce cadre sa volonté de lancer une campagne de lobbying dans les jours à venir pour que le cabinet soit enfin créé.
Concernant par ailleurs la situation en Syrie, M. Geagea a jugé qu’elle « va de mal en pis » et pourrait nécessiter de longues années pour parvenir à une conclusion. « Les grandes puissances ne sont pas concernées par ce qui se produit sur ce territoire et ne déploient pas suffisamment d’efforts en faveur d’une solution. Elles laissent le terrain aux forces régionales, qui sont divisées », a-t-il dit. « Notre position est claire. Nous sommes contre le Front al-Nosra, contre l’État islamique d’Irak et du Levant et contre tous les takfiristes. Nous sommes également contre le régime. Nous sommes pour la révolution syrienne, dont les principes, qui ont été proclamés lors des différents congrès de l’opposition syrienne et de la Coalition nationale syrienne, sont bien connus. Tous les autres épiphénomènes sont des parasites dans cette révolution », a souligné Samir Geagea.
« La solution au problème des déplacés syriens au Liban doit se faire à travers la mise en place de régions sûres sous protection internationale à l’intérieur des frontières syriennes. Le Liban ne peut plus endurer davantage », a ajouté le chef des FL.
Il a en outre estimé que les négociations américano-iraniennes sur le nucléaire sont « sérieuses », mais qu’il faut « œuvrer pour qu’elles ne soient pas limitées à ce dossier exclusivement, mais qu’elles puissent aborder tous les problèmes de la région, notamment la situation au Liban et en Syrie ».