A l'occasion d'une conférence de presse, le chef d'état-major de l'armée israélienne Benny Gantz a évoqué plusieurs scénarios d'une possible guerre, avec des attaques diverses et simultanées contre l'Etat hébreu.
"La guerre pourrait commencer avec une frappe chirurgicale au coeur du Kiriya (le complexe qui abrite le QG du ministère de la Défense) à Tel-Aviv", a averti le général Gantz, dont les propos ont été diffusés par la radio publique mercredi. "Il est possible qu'il y ait une cyber-attaque sur un site assurant les besoins quotidiens des citoyens israéliens, que les feux de circulation ne fonctionnent plus ou que les banques soient paralysées", a-t-il poursuivi.
Selon le général israélien, le Hezbollah continue en outre de présenter une menace majeure (contre l'Etat hébreu).
"La précision de leurs missiles va augmenter spectaculairement, et si le Hezbollah décide de frapper une cible donnée presque n'importe où en Israël, il peut le faire", rapporte le site internet de l'armée citant Benny Gantz.
En juillet 2006, une guerre avait opposé l'armée israélienne au Hezbollah pendant 33 jours, donnant lieu au tir de milliers de missiles depuis le Liban vers l'Etat hébreu. Ce conflit avait fait 1.200 morts -en grande majorité des civils- au Liban et détruit des régions entières, tandis que 160 Israéliens -117 soldats et 43 civils- avaient été tués.
Le 18 septembre dernier, le commandant de la région nord au sein de l’armée israélienne, Yair Golan, avait adressé une mise en garde au secrétaire général du parti chiite. "Hassan Nasrallah sait très bien que le Liban subira une destruction massive en cas de guerre avec Israël", avait-il déclaré. Yair Golan avait ensuite conseillé à Hassan Nasrallah, qualifié d’"adversaire sérieux qui ne peut être pris à la légère", de ne pas tester Israël.
De son côté, le Hezbollah répète qu'Israël a peur de la résistance. "Le principal obstacle qui se dresse sur la voie d’Israël et de l’Amérique dans la région réside dans la stratégie de la résistance", avait déclaré début septembre le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaoukle. "Ce qui protège le Liban des perspectives de guerre israélienne et ce qui fait peur à Israël et le tient coi, c’est la présence de la résistance, sa force et sa vigilance. Ils auront beau menacer et mobiliser leurs forces, ils doivent savoir qu’il existe au Liban des dizaines de milliers de résistants qui attendent avec impatience l’heure qui leur permettra de remporter des victoires", avait assuré le responsable hezbollahi.
Golan
Outre une frappe de missile sur le QG de la Défense et de l'armée à Tel-Aviv, Benny Gantz redoute une attaque de groupes islamistes contre des patrouilles israéliennes sur le plateau du Golan occupé par Israël. Il a évoqué l'hypothèse de l'enlèvement de soldats sur les hauteurs du Golan.
"L'attaque sera alors vraisemblablement revendiquée par une organisation terroriste, soit par la mouvance jihadiste mondiale soit par un autre groupe sans affiliation spécifique", a-t-il déclaré. Selon le chef de l'armée, "les paysages paisibles du Golan pourraient d'un seul coup se transformer en un champ de bataille sanglant".
Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu'il a annexés, une décision que n'a jamais reconnue la communauté internationale, environ 510 km2 restant sous contrôle syrien.
Selon le site de l'armée israélienne, M. Gantz a précisé que si les différents scénarios évoqués étaient hypothétiques, ils étaient aussi du domaine du possible. "Ça a l'air imaginaire?, a-t-il lancé à son auditoire. Je ne crois pas".
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« Je sais que Hassan Nasrallah, plus que quiconque, n’est pas convaincu par cette guerre »
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commentaires (9)
OUI D'ACCORD, MAIS IL N'OSERA PAS LE FAIRE !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
00 h 35, le 10 octobre 2013