Cette semaine devait marquer un tournant dans la politique extérieure américaine. On sait qu’Obama s’intéresse de moins en moins au Moyen-Orient et qu’il veut devenir un acteur majeur en Asie, et il devait participer au sommet des États de la région. Non seulement il a dû annuler mais voici qu’il est sous pression des deux leaders régionaux. Le Japon et la Chine ont peur pour leurs stocks d’emprunt d’État américains. Ils ont peur pour le dollar qu’ils ont en réserve aussi mais également pour l’économie en général, dont le rebond pourrait mourir dans l’œuf en cas de paralysie prolongée.
Sérieusement, est-ce qu’un défaut des États-Unis est possible ?
Non. Les républicains n’iront jamais jusque-là. Il n’y aura pas de défaut. Mais il n’y aura pas non plus d’accord de fond. Juste un accord temporaire pour financer le gouvernement encore quelques mois le temps de négocier un deal plus large. Mais maintenant c’est cette incertitude qui inquiète les marchés plus qu’un défaut que personne n’envisage réellement. Ces longs mois pendant lesquels les États-Unis montreront notamment en Asie l’image d’un pays à la dérive politiquement.