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À La Une - Syrie

Assad reconnait une nouvelle fois des "erreurs"

La destruction de l'arsenal chimique syrien a commencé.

Une attaque au mortier a fait au moins huit morts dimanche à Damas. Sana/AFP

Les experts internationaux ont entamé dimanche la destruction de l'arsenal chimique en Syrie en application d'une résolution de l'ONU votée après une attaque chimique particulièrement meurtrière dans ce pays dévasté par la guerre.

 

La mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU poursuit son travail en pleine violence avec une nouvelle attaque aux obus contre Damas qui a fait huit morts dans le quartier chrétien de Qassaa selon les médias officiels, et des combats entre rebelles et soldats sur plusieurs fronts à travers le pays.

 

Les experts ont pour mission de détruire un arsenal estimé à mille tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou encore de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, le tout dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique.

 

Selon une source au sein de l'équipe OIAC-ONU, les experts, arrivés en Syrie mardi, "se sont rendus sur un site pour entamer la vérification et la destruction" des armes chimiques, dans le cadre de la "phase 2 de la mission".

 

"Destruction et Vérification"

"Le processus de destruction et de démantèlement est mené par les Syriens, sous la supervision de notre équipe, qui vérifiera et confirmera ensuite que cela a été fait de façon appropriée", a-t-elle ajouté.

 

(Lire aussi : L’accord américano-russe signe-t-il l’avènement d’une ère de paix ?, le commentaire d'Emile Khoury)

 

"Des véhicules lourds vont écraser et détruire les ogives de missiles, bombes chimiques ainsi que les mélangeurs et les unités mobiles et fixes de remplissage", au premier jour du démantèlement, a-t-elle poursuivi.

 

L'équipe est chargée de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014.

Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après l'attaque du 21 août qui a fait des centaines de morts et qui a été attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.

 

Par ailleurs, plus de deux ans et demi après le début du conflit, déclenché en mars 2011 par une contestation pacifique qui s'est ensuite militarisée face à la répression, le président Bachar el-Assad a de nouveau admis avoir commis des "erreurs" et s'est engagé à faciliter le travail des experts en armes chimiques, dans une interview au Der Spiegel.

 

"Les experts pourront se rendre sur tous les sites. Ils récupéreront toutes nos données, les vérifieront, et ensuite ils pourront juger de notre crédibilité", a dit M. Assad.


Assad reconnaît des "erreurs"

Il a également de nouveau reconnu des "erreurs" dans la gestion du début du soulèvement contre son régime. "Dès que des décisions politiques sont prises, il y a des erreurs. Partout dans le monde. Nous ne sommes que des hommes". "Des erreurs personnelles ont été commises (...) Même un président commet des erreurs", a insisté Bachar al-Assad, ajoutant toutefois que ses "décisions fondamentales étaient justes".

 

(Lire aussi: Syrie : el-Qaëda affiche sa volonté hégémonique dans les régions rebelles)

 

Interrogé sur un éventuelle responsabilité totale de l'opposition dans les massacres dans le pays, M. Assad a répondu que "la réalité n'est pas noire ou blanche". "On ne peut pas dire 'ils sont responsables à 100% et nous pas du tout'", a-t-il ajouté. "La réalité n'est pas noire ou blanche, il y a aussi une palette de gris. Mais il est correct de dire que nous nous défendons".

 

Alors que sur le terrain les protagonistes sont déterminés à se battre jusqu'au bout et que les efforts pour les réunir ont échoué jusque-là, Lakhdar Brahimi, l'émissaire international pour la Syrie, espère parvenir à rassembler les deux camps lors de la conférence dite Genève 2 qui a été maintes fois reportée et qui pourrait se tenir en novembre.

 

"J'essaye d'inviter tout le monde au cours de la deuxième moitié de novembre... On va voir. Je suis réaliste", a déclaré M. Brahimi lors d'une émission de la chaîne TV5 et de la radio RFI.

Le conflit en Syrie a fait plus de 115.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et poussé à la fuite de leurs foyers des millions de personnes.


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Les experts internationaux ont entamé dimanche la destruction de l'arsenal chimique en Syrie en application d'une résolution de l'ONU votée après une attaque chimique particulièrement meurtrière dans ce pays dévasté par la guerre.
 
La mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU poursuit son travail en pleine violence avec une...

commentaires (4)

Oui mais le boucher de Damas ne nous dit pas quelles sont ses erreurs. Remarquez, je le comprends, il y en a tellement qu'il ne saurait pas par laquelle commencer. On va faire plus simple, on va résumer tout ça en disant qu'il est lui-même l'erreur la plus monumentale.

Robert Malek

14 h 51, le 07 octobre 2013

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Commentaires (4)

  • Oui mais le boucher de Damas ne nous dit pas quelles sont ses erreurs. Remarquez, je le comprends, il y en a tellement qu'il ne saurait pas par laquelle commencer. On va faire plus simple, on va résumer tout ça en disant qu'il est lui-même l'erreur la plus monumentale.

    Robert Malek

    14 h 51, le 07 octobre 2013

  • IL FAUT PLUTÔT QU'IL ESSAIE DE RECONNAÎTRE UNE BONNE CHOSE S'IL Y EN A UNE !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 30, le 07 octobre 2013

  • Dans tous les cas, et malgré ses justifications à deux Piastres ou Toumânes, il finira bien pire que Saddâm....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    02 h 26, le 07 octobre 2013

  • Ce qu'il faut comprendre c'est qu'une faute commise par un nathan/videur ou un bush taré n'est pas du même calibre de criminalité que celle commise par un dirigeant africain ou arabe , fussent ils démocrates . Par exemple les erreurs commises par les dirigeants de bahrein ne sont pas considérées de la même gravité que celles commises par les résistants à la malfaisance des affidés du sionisme . Par exemple le roi du maroc qui libère un pédophile condamné à 32 ans de prison au maroc n'est pas aussi grave que les coups de fouet pratiqués en bensaoudie , ça dépend qui vous défendez et pour qui vous êtes assujettis . Dans le fond Bashar n'a fait que protéger son peuple de la prédation des sionistes malfaisants , et à force de pousser quelqu'un à la faute , forcément il en commet.

    Jaber Kamel

    20 h 39, le 06 octobre 2013

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