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Moyen Orient et Monde - Italie

Quand les « colombes » déploient leurs ailes

Brutus parricide ou Spartacus libérateur ? Le vice-Premier ministre italien Angelino Alfano, fidèle d’entre les fidèles depuis près de 20 ans, est finalement sorti de l’ombre de son mentor, Silvio Berlusconi, en menant une fronde qui a fait plier le Cavaliere. Pourtant, à l’annonce par Silvio Berlusconi samedi de la démission des cinq ministres de son parti, le Peuple de la liberté (PDL) du gouvernement, celui dont le prénom signifie « petit ange » obtempère, sans protester. Mais très vite, il décide de mener la révolte, en affirmant dès dimanche, tel un coup de tonnerre foudroyant les « faucons » du PDL, vouloir être « berlusconien autrement », se rangeant de fait du côté des « colombes » de son parti, favorables au maintien du gouvernement de coalition gauche-droite d’Enrico Letta. Mardi, avant le vote et après une rencontre qualifiée de « houleuse » par les médias italiens avec son mentor la veille, il se dit ainsi « fermement convaincu que tout notre parti doit voter la confiance à Letta ».

« La victoire de la ligne Alfano »
C’est ainsi que le chef du gouvernement italien Enrico Letta est sorti renforcé du vote de confiance de mercredi, malgré une majorité à géométrie variable qui dépendra de l’ampleur des divisions au sein du parti de Silvio Berlusconi. L’exécutif unissant depuis avril de façon inédite la gauche et la droite a obtenu une large majorité aussi bien au Sénat qu’à la Chambre des députés. Mais cette majorité ne correspond pas à la nouvelle « majorité politique » du gouvernement, a reconnu lui-même M. Letta. Raison pour laquelle toute la presse italienne attend avec anxiété l’évolution de la situation interne au PDL de M. Berlusconi. Outre la « capitulation » de M. Berlusconi face à la fronde de ceux qui refusaient de faire tomber le gouvernement Letta, les gros titres des manchettes insistaient surtout sur « la victoire de la ligne Alfano ».
Selon le sénateur Carlo Giovanardi, le camp des « colombes » progouvernement Letta s’étend. Et le divorce entre les deux ailes du PDL – une frange de modérés qui resterait étiquetée PDL et une frange plus extrémiste et populiste qui convergerait dans le parti Forza Italia refondé par Berlusconi – est désormais consommé. Pour Ezio Mauro, directeur du quotidien La Repubblica, on a assisté à une « rébellion des enfants contre le père pour la première fois en 20 ans ». Mais maintenant les frondeurs sont à un carrefour : ils doivent décider « de l’avenir de la droite » et « choisir entre affronter les institutions avec une droite radicale ou bâtir un centre droit européen », a-t-il estimé à l’antenne de Sky TG24.
(Source : AFP)
Brutus parricide ou Spartacus libérateur ? Le vice-Premier ministre italien Angelino Alfano, fidèle d’entre les fidèles depuis près de 20 ans, est finalement sorti de l’ombre de son mentor, Silvio Berlusconi, en menant une fronde qui a fait plier le Cavaliere. Pourtant, à l’annonce par Silvio Berlusconi samedi de la démission des cinq ministres de son parti, le Peuple de la liberté...
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