Aide européenne pour financer l’intégration des élèves dans les écoles publiques

Angelina Eichhorst, ambassadrice de l’Union européenne, et Eunice Crook, directrice du British Council au Liban, ont signé un contrat de subvention de 1,3 million d’euros pour le financement d’un projet visant à faciliter l’intégration des élèves dans les écoles publiques libanaises, a indiqué un communiqué de la Délégation européenne à Beyrouth.
Le projet a pour objectif d’appuyer le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ainsi que le Centre pour la recherche et le développement pédagogique (CRDP) en vue du développement d’une méthodologie pour l’enseignement des langues et l’organisation de formations de sensibilisation aux différences culturelles. Ces outils bénéficieront à la fois aux élèves syriens et libanais scolarisés dans le système public libanais.
Grâce à ce projet, 25 formateurs d’enseignants et 1 500 professeurs libanais pourront améliorer leurs compétences dans l’enseignement des langues étrangères. Ce projet, qui durera 28 mois, devrait bénéficier à environ 90 000 enfants réfugiés syriens qui suivront des programmes d’apprentissage accéléré. Il bénéficiera aussi à un grand nombre d’ONG ainsi qu’aux élèves libanais inscrits dans les écoles publiques.
L’attribution de cette subvention au British Council, qui travaillera en étroite collaboration avec l’Institut français du Liban, se fonde sur le travail déjà réalisé par les deux institutions, visant à soutenir la ligne de conduite du ministère de l’Éducation face à la crise des réfugiés syriens. En collaboration avec quelques ONG, le projet consiste à effectuer une analyse de besoins précis auprès des écoles libanaises accueillant des enfants réfugiés syriens.
« Nous sommes heureux de cette opportunité de travailler avec le ministère de l’Éducation libanais et le CRDP pour soutenir et développer l’excellent travail qu’ils ont déjà réalisé afin de répondre aux besoins éducatifs des enfants, lésés par la crise syrienne », a déclaré pour l’occasion Mme Crook, avant d’indiquer que « ce projet bénéficiera aux professeurs sur le long terme, en renforçant leurs compétences, et permettra aux jeunes syriens et aux jeunes libanais d’acquérir plus aisément les capacités linguistiques nécessaires pour leurs études ».
« Ce projet permettra de donner aux enseignants libanais des outils pédagogiques simples pour accueillir dans leurs classes des élèves venant de milieux culturels différents et n’ayant pas suivi en Syrie d’enseignement en langue étrangère », a relevé à son tour Mme Carole Dandeville, attachée de coopération éducative et directrice des cours de langues de l’Institut français du Liban. « Ces outils permettront aux enseignants de considérer le plurilinguisme et le pluriculturalisme comme une richesse et non comme un frein à l’apprentissage des langues et les aideront à développer une meilleure dynamique d’intégration en classe », a-t-elle encore dit.
Après avoir rappelé que « l’Union européenne continue à apporter son soutien au Liban dans la gestion des conséquences du conflit syrien auquel le pays doit faire face », Mme Eichhorst a remercié « très chaleureusement le Liban pour sa générosité et son hospitalité à l’égard des réfugiés syriens ». « Nous félicitons le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour sa décision d’accorder l’accès au système éducatif public aux enfants réfugiés syriens et nous réaffirmons notre engagement à poursuivre notre soutien, déjà important, au secteur éducatif au Liban », a-t-elle souligné.
Le projet sera mis en œuvre par le British Council, en collaboration avec l’Institut français du Liban. Il sera financé à 80 % par l’Union européenne et à 20 % par le British Council. Le contrat de subvention a été attribué après un appel à propositions lancé en décembre 2012 par l’Union européenne sous l’intitulé « Soutien aux populations syriennes affectées par la crise ».