Fayçal Karamé : La priorité est à la sécurité à Tripoli. Photo ANI
Des sources de l’Armée syrienne libre en poste à Homs ont affirmé détenir soixante prisonniers de guerre issus des « milices du Hezbollah », qui s’étaient déployées dans cette contrée syrienne bien avant la victoire du parti à Qousseir.
Ces mêmes sources, citées par le quotidien koweïtien as-Siyassa, font état également de plus de 35 membres du Hezb détenus par des brigades salafistes islamiques qui combattent le régime syrien. Ces prisonniers, arrêtés alors qu’ils perpétraient un massacre contre des civils, auraient été exécutés.
Toujours selon ces sources, le nombre de détenus libanais issus du Hezbollah et du mouvement Amal équivaut à près du quart du nombre des combattants de ces partis qui ont été tués aux combats ou dans des embuscades tendues par le Front al-Nosra et l’État islamique d’Irak (ISI).
(Pour mémoire : À Roueiss, le nouveau défi de l’association Offre-Joie)
Les prisonniers seraient passés aux aveux, révélant des « informations exceptionnelles sur la circulation des cadres du parti, dont le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, le directeur de sa sécurité, Wafiq Safa, et nombre de leurs compagnons ». « C’est sur la base de ces informations qu’ont été planifiées les deux grandes explosions dans la banlieue sud : la première a tué plusieurs responsables de la sécurité et des renseignements au sein du parti, dont un grand cadre qui a été enterré dans la Békaa-Nord, près de Baalbeck, lors d’une grande cérémonie ; la seconde, à Roueiss, a failli tuer plusieurs députés du Hezbollah qui étaient en route vers Rabieh, où ils devaient s’entretenir avec le chef du bloc du Changement et de la Réforme le député Michel Aoun. Certains de leurs véhicules ont été endommagés par la déflagration, qui a eu lieu quelques secondes avant leur arrivée sur le lieu du sinistre. »
De la banlieue à Tripoli
Par ailleurs, le plan sécuritaire en banlieue sud continue d’être salué par les différentes parties, qui appellent à la mise en œuvre d’un plan similaire dans d’autres régions du pays, notamment à Tripoli. Ainsi, le Renouveau démocratique a salué « le déploiement des forces sécuritaires légitimes dans la banlieue sud » et appelé à son élargissement. Plus critique, le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, actuellement en visite au Brésil, a souhaité que « le retour de l’État dans la banlieue sud annonce un retour, au giron de l’État, de ceux qui la dominent ».
(Lire aussi : Banlieue sud : Nasrallah appelle à « une coopération maximum »)
Certaines figures du Nord, comme le ministre sortant de la Jeunesse et des Sports, Fayçal Karamé, intensifient leurs appels à mettre en œuvre le plan sécuritaire élaboré par le ministre sortant de l’Intérieur il y a trois mois.
« La priorité est à la sécurité à Tripoli », a-t-il insisté hier, faisant remarquer que « les forces politiques actives à Tripoli n’ont toujours pas donné leur couverture au plan et continuent de couvrir les accrochages ponctuels ». C’est pourquoi il a appelé la société civile à exercer des pressions sur ces différentes parties. « Nous lèverons la couverture politique, que cela leur plaise ou non », a-t-il martelé. Il s’est rendu en outre à Aïn el-Tiné, où il a tenu à remercier le président de la Chambre Nabih Berry des efforts qu’il a fournis auprès du ministre de l’Intérieur, en faveur de la stabilité à Tripoli.
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Ces mêmes sources, citées par le quotidien koweïtien as-Siyassa, font état également de plus de 35 membres du Hezb détenus par des brigades...
C'est exact...100% exact.
17 h 52, le 28 septembre 2013