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Liban - Le commentaire

De la nécessité d’une réflexion sur les modalités de formation des gouvernements

Commentant les multiples obstacles qui entravent la formation du gouvernement, des sources politiques ont estimé qu’il n’est plus acceptable que la mise en place d’un cabinet s’avère aussi fastidieuse, devenant en elle-même un vrai problème pavant la voie à une crise qui dure depuis des mois.
Cette situation saugrenue requiert désormais que les responsables politiques conviennent d’un retour aux dispositions de la Constitution concernant ce sujet, d’autant que les textes sont on ne peut plus clairs à ce propos. À défaut, ils doivent s’entendre sur une formule qui puisse contenter ceux qui ne trouvent plus dans le texte fondamental de quoi satisfaire leur participation au gouvernement. Cette solution mettrait enfin un terme à l’arbitraire qui favorise un camp et non l’autre. En attendant, ce sont les règles prévues par la Constitution qui doivent prévaloir.
En effet, il est triste de constater que le mécanisme constitutionnel ne s’applique plus depuis 2005, et ce pour deux raisons : la première est la présence des armes en dehors du contrôle de l’État, plus précisément aux mains du Hezbollah, un outil autrement efficace qui l’habilite à manier la rue pour contrer tout gouvernement dont il conteste la composition, ce qu’il a déjà fait à plus d’une reprise. La seconde est la mise en place d’un tandem chiite qui a fini par monopoliser la décision communautaire de sorte à pouvoir refuser la participation à n’importe quel gouvernement qui ne remplit pas ses conditions.
D’où le besoin pressant du recours à la Constitution et à son application, pour éviter de sombrer dans les discussions byzantines sur la partie habilitée à former les gouvernements au Liban, en se demandant s’il s’agit du chef de l’État, du Premier ministre désigné ou bien des partis et des blocs parlementaires. Car, lorsque ces derniers parviennent à s’entendre, ils finissent par imposer leur formule au chef de l’État et au Premier ministre désigné. S’ils ne réussissent pas à s’entendre, la crise se pérennise et reste ouverte à toutes les éventualités, surtout si le Premier ministre désigné, qui n’a aucun délai fixé par les textes pour former le gouvernement, ne rend pas son tablier pour laisser la voie libre à la désignation d’un autre.
Autant de raisons qui font dire à certains que la Constitution a désormais besoin d’être amendée en matière de formation de gouvernements, d’où la nécessité de s’entendre sur de nouvelles pratiques. Celles-ci tiendraient lieu de référence à l’ombre notamment de l’absence de pluralisme au sein des communautés et des confessions respectives qui cherchent à accaparer le pouvoir de désigner les membres du gouvernement et d’en rejeter d’autres ou encore de choisir les portefeuilles qui leur conviennent.
C’est ce qu’on appelle la gouvernance du fédéralisme des confessions qui se sont arrogé le droit non seulement de former le gouvernement, mais également de statuer sur sa destinée par une simple décision de démission prise par leurs ministres respectifs.
L’alliance chiite a d’ailleurs imposé des cas d’école en ce sens en imposant l’équation du triptyque peuple-armée-résistance ou le principe du tiers de blocage qui, non seulement bloque le fonctionnement de l’exécutif, mais contribue également à ôter au chef de l’État une partie de ses prérogatives.
Ainsi, il est désormais inéluctable de susciter un dialogue sur ce sujet précis pour que les citoyens puissent enfin comprendre qui est réellement habilité à former les gouvernements dans ce pays surtout que la Constitution est devenue, aux yeux de certains, un simple « point de vue ».
Commentant les multiples obstacles qui entravent la formation du gouvernement, des sources politiques ont estimé qu’il n’est plus acceptable que la mise en place d’un cabinet s’avère aussi fastidieuse, devenant en elle-même un vrai problème pavant la voie à une crise qui dure depuis des mois.Cette situation saugrenue requiert désormais que les responsables politiques...

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TOUT A FAIT !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 49, le 26 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • TOUT A FAIT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 49, le 26 septembre 2013

  • OU QUAND L'ABRUTISSEMENT PRÉVAUT !

    SAKR LOUBNAN

    06 h 02, le 26 septembre 2013

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