M. Abbas a réaffirmé dimanche son rejet de tout maintien d’une présence militaire israélienne dans le futur État palestinien après la conclusion d’un accord de paix, notamment dans la vallée du Jourdain (est de la Cisjordanie), comme le réclame M. Netanyahu. « La sécurité des frontières de l’État palestinien est avant tout la responsabilité de la sécurité palestinienne et seules peuvent être acceptées des forces internationales pour surveiller l’application de ce qui aura été agréé dans le statut final », a déclaré le président palestinien. « Notre frontière orientale est avec la Jordanie, et Israël ne peut se trouver entre nous », a-t-il insisté lors d’une cérémonie universitaire à Jéricho, dans l’est de la Cisjordanie.
M. Abbas a par ailleurs appelé les entreprises étrangères à « cesser d’opérer dans les colonies parce que c’est contraire au droit international », exhortant l’Union européenne (UE) à appliquer comme prévu à partir de 2014 ses nouvelles « lignes directrices » excluant les territoires occupés de sa coopération avec Israël. M. Kerry a demandé à l’UE de « suspendre ou reporter l’application (de ces lignes directrices) pendant que se tiennent ces discussions ».
Après presque trois années de gel, Israéliens et Palestiniens ont repris fin juillet des négociations de paix, à la suite d’intenses efforts du chef de la diplomatie américaine. Les États-Unis ont imposé un black-out médiatique sur les discussions, dont très peu de détails ont filtré, que ce soit sur leur lieu, leur date ou leur contenu.
(Source : AFP)