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À La Une - Justice

Viol collectif en Inde : quatre accusés condamnés à mort

Le père de la jeune victime, morte de ses blessures, s'est dit "heureux" de cette condamnation

Des étudiants indiens appelant à la condamnation des quatre personnes accusées d'avoir violé une adolescente en décembre 2012, à New Delhi. Photo AFP

Les quatre hommes accusés du viol collectif, dans un bus, d'une étudiante à New Delhi, un crime qui avait indigné l'Inde en décembre, ont été condamnés à mort vendredi, une décision exceptionnelle accueillie sous les applaudissements du public.

 

Le père de la jeune femme, morte de ses blessures, s'est dit "heureux" de cette condamnation, estimant devant les journalistes que "la justice a été rendue".

 

Le juge qui présidait l'audience a estimé que cette affaire relevait de la catégorie des crimes rares, définie par la Cour suprême indienne, justifiant la peine de mort. "En cette période où les crimes contre les femmes augmentent, le tribunal ne peut fermer les yeux sur un acte aussi effroyable", a dit le juge Yogesh Khanna.

 

L'un des accusés, Vinay Sharma, s'est effondré en larmes à l'annonce de sa condamnation.

 

Les exécutions sont exceptionnelles en Inde. En 2004, un homme avait été pendu pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 14 ans.

 

La scène d'horreur vécue le 16 décembre par l'étudiante en kinésithérapie de 23 ans et son compagnon a révulsé la société indienne.

La jeune femme sortait d'une séance de cinéma avec son ami ce soir de décembre et les deux jeunes gens décidaient de monter dans un bus privé, faute de pouvoir trouver un taxi. Le couple était alors pris au piège derrière les rideaux tirés du bus. Le jeune homme était battu et dépouillé de ses affaires tandis que la jeune femme était violée et agressée avec une barre d'acier rouillée.

Les agresseurs jetaient ensuite les corps des deux jeunes gens, inconscients, sur une route menant à l'aéroport et tentaient de les écraser en faisant marche arrière. Les deux victimes devront attendre deux heures avant d'être trouvés gisants sur la route par un passant qui appellera les secours.

Transportée dans un état grave, l'étudiante est décédée de ses blessures le 29 décembre dans un hôpital de Singapour.

 

 

"Pression politique"

Des milliers d'Indiens révoltés avaient manifesté après ce viol, appelant à une prise de conscience de la façon dont les femmes sont traitées en Inde, et dénonçant l'apathie de la police et de la justice à l'égard des victimes d'agressions sexuelles.


Âgés entre 19 et 29 ans, les quatre accusés -- Akshay Thakur, Pawan Gupta, Vinay Sharma, Mukesh Singh -- sont originaires de zones rurales pauvres et habitaient un bidonville du sud de la capitale indienne et vivaient de petits boulots.

 

Les avocats de trois des accusés ont déjà annoncé qu'ils feraient appel du verdict, une décision susceptible de repousser de plusieurs années l'épilogue judiciaire de cette affaire.

 

Après ce viol et l'émotion populaire qu'il a déclenchée, les lois contre les délinquants sexuels ont été durcies en mars et la peine de mort introduite pour les violeurs dont les victimes sont décédées.

 

Un cinquième accusé âgé de 17 ans au moment des faits a été condamné fin août à trois ans de prison, la peine maximale encourue pour ce crime par les mineurs.

 

Un sixième homme, le chauffeur du bus présenté comme le meneur, a été retrouvé mort dans sa cellule en mars, un décès attribué à un suicide par les autorités pénitentiaires.

 

 

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commentaires (3)

POUR UN MÊME CRIME ON NE PEUT PAS CONDAMNER QUATRE À MORT ! INJUSTICE...

SAKR LOUBNAN

20 h 16, le 13 septembre 2013

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Commentaires (3)

  • POUR UN MÊME CRIME ON NE PEUT PAS CONDAMNER QUATRE À MORT ! INJUSTICE...

    SAKR LOUBNAN

    20 h 16, le 13 septembre 2013

  • L' Inde pays vraiment sauvage ignorant toujours les droits de l'Homme. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    14 h 44, le 13 septembre 2013

  • Il aurait fallu lui faire endurer les mêmes souffrances que celles de sa victime , les salauds ! la mort dans ces cas là est un soulagement trop facile .

    Jaber Kamel

    14 h 37, le 13 septembre 2013

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