Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

Mille et un « Eugènes » nés sous la plume de Jean Freddy Rouy*

La galerie Art Lab est peuplée de petits personnages intrigants et attachants, drôles et mélancoliques, tracés avec finesse par Jean Freddy Rouy.

Les « Eugènes » aux yeux tout ronds, alignés sur leurs ombres.

Artiste-peintre et dessinateur français, Jean Freddy Rouy expose pour la première fois au Liban. «Eugène», le héros de ses dessins, se retrouve dans toutes ses œuvres, croqué sous différents angles, dans différentes situations. Eugène (le bien né, en grec), a été adopté par la galerie Art Lab qui le présente au public libanais jusqu’au 28 septembre.
Comme des cases de bande dessinée, les dessins s’alignent en petit ou moyen format. Sur ce papier, Eugène est étonné par son ombre, sur cet autre, il le pourchasse et sur cet autre encore, il s’en cache. Un jeu (des ombres) que l’artiste semble apprécier. Et maîtriser.


Mais comment est-il né, cet Eugène ?


«Le nom Eugène est venu bien plus tard, rétorque l’artiste. Ce personnage est arrivé il y a maintenant 5 ans et demi.» Et de raconter: «Durant une petite dizaine d’années, j’avais mis en
suspens ma pratique artistique, m’étant engagé dans un projet artisanal avec un vieil ami qui avait fait l’École nationale des arts décoratifs avec moi. Pris par le temps, je me suis éloigné de mon travail artistique. En 2008, ma compagne était alors enceinte de notre fille, et ce personnage s’est imposé (sans cheveux...). Il ne m’a plus quitté...»
Rouy précise qu’il commence un dessin, une peinture, «sans préalable, sans intention de départ; les choses se mettent en place, la mise en scène, la composition». Aujourd’hui qu’il a trouvé son petit bonhomme, il ne cherche plus l’inspiration, il respire... «Comme vous l’avez compris, je ne sais pas ce que je vais dessiner. Contrairement à ma façon de travailler avant où je pensais tout au préalable, là, je me laisse guider, je me laisse partir dans ce qui est à chaque fois une petite aventure, un inconnu... Et j’y prends du plaisir!»
«Ce nom est venu plus tard, vous disais-je. Ce nom, vous le savez, veut dire “bien né”. Il est venu, là aussi, de lui-même. J’y sens une certaine ironie...»


Ce personnage est récurrent, certes, mais les situations, les mises en scène sont chaque fois nouvelles, précise le père des «Eugènes».
«Mes dessins, je l’ai vérifié souvent, interrogent, interpellent, étonnent. D’aucuns me demandent ce qu’ils racontent. Mais je ne cherche pas à raconter quoi que se soit!» Et de reconnaître que, dans ce face-à-face, il interroge quelque chose de notre condition humaine. En suspens.


Son parcours? Après deux ans de cours du soir à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Limoges pendant la période du lycée, il est admis dans cette même école en 1986. Il obtient le diplôme national supérieur, expression plastique, en 1992, avec un travail photographique et un autre sur l’écriture.
Il participe, pendant ces années 90, à quelques expositions collectives au sein d’associations artistiques, festival de photographies, centre d’arts régionaux. Il expose des dessins, des photographies, des textes.
Il fonde avec des amis l’association «Sans-Titre» en 1995; un lieu de travail et d’expositions, de concerts et de happenings.


Ses projets? «Je continue.» Il exposera au Grand marché d’arts contemporains (GMAC), à Paris, au SIAC à Marseille, à la galerie BDMC à Paris. «Et, ajoute-t-il, dans des manifestations d’arts singuliers...» Comme dans cette galerie instaurée en laboratoire de l’art (dixit le nom) et dont le but reste de rendre l’art accessible à tous. D’ailleurs le prix des œuvres exposées concorde avec cette politique démocratiquement louable.

*Jusqu’au 28 septembre.

Artiste-peintre et dessinateur français, Jean Freddy Rouy expose pour la première fois au Liban. «Eugène», le héros de ses dessins, se retrouve dans toutes ses œuvres, croqué sous différents angles, dans différentes situations. Eugène (le bien né, en grec), a été adopté par la galerie Art Lab qui le présente au public libanais jusqu’au 28 septembre. Comme des cases de bande...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut