M. Souhaid, qui s’est entretenu hier à Meerab avec le président des Forces libanaises, Samir Geagea, a déploré les « campagnes de propagande menées par certaines parties chrétiennes » pour semer la panique, appelant « l’Église à prendre une position claire vis-à-vis de ce qui se produit en Syrie, et à ne pas montrer, à travers les déclarations de ses patriarches, qu’elle soutient le régime syrien, dans la mesure où cette proximité avec le régime met les chrétiens en danger et où l’Église doit être juste et se tenir au côté de l’opprimé et contre l’oppresseur ».
L’ancien député de Jbeil a par ailleurs souhaité que « le Hezbollah ne permette pas à l’Iran de transformer le Liban et les Libanais en boîte aux lettres pour un échange de messages entre Téhéran et Washington ». « La frappe reste de l’ordre du possible, a ajouté M. Souhaid. Nous ne voulons pas qu’elle ait lieu et nous ne la soutenons pas. Tout ce que nous voulons, c’est que notre pays reste en sécurité, à l’écart de tout scénario qui pourrait se produire en Syrie. C’est le Hezbollah qui a en main les clefs de la solution. S’il se comporte en unité de janissaires iraniens et met en pratique l’agenda iranien, le Liban et les Libanais paieront un prix faramineux. Si le Hezbollah, en revanche, préserve une marge de manœuvre libanaise, il peut sauver le pays des répercussions de cette frappe », a noté Farès Souhaid.
Le coordinateur général du 14 Mars a enfin dénoncé le chaos sécuritaire qui se répand progressivement sous le slogan de l’autosécurité, et ce dans toutes les régions du pays, du jurd de Jbeil à Bourj Brajneh, « dans le but d’étendre les périmètres de sécurité où se trouvent massivement les miliciens du Hezbollah qui prétendent protéger leurs positions ». « Cela est inacceptable, et nous y ferons face devant tout le monde et à toutes les occasions, que ce soit dans le jurd de Jbeil, à Bourj Brajneh, à Bécharré ou dans n’importe quelle région », a-t-il noté, appelant le parti chiite à ouvrir la voie à l’armée et aux forces de sécurité pour qu’elles rétablissent l’autorité de l’État sur le territoire libanais. « Nous ne permettrons pas que nos régions soient violées sous le slogan de l’autosécurité, a déclaré M. Souhaid. Yasser Arafat a tenté de le faire en 1973, et près d’un an et demi plus tard, la moitié du Liban portait les armes contre lui. Cela est inacceptable et nous ne le tolérerons pas. »
commentaires (3)
CE N'EST PAS L'EGLISE QUI DEVRAIT RÉAGIR... CAR L'EGLISE NE PEUT EXPRIMLER QUE DES REGRETS ET DES VOEUX... IL FAUT APPELER L'ONU ET LES FORCES INTERNATIONALES À AGIR DANS L'IMMÉDIAT !
SAKR LOUBNAN
09 h 35, le 10 septembre 2013