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À La Une - Liban

Berry lance un appel urgent à un dialogue national "à huis-clos"

Le président du Parlement propose une feuille de route pour former un nouveau gouvernement.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry lors de son discours le 31 août 2013. Photo via lp.gov.lb

Face à la crise régionale qui frappe le Liban, plus que jamais pris dans l'engrenage du conflit syrien, le président du Parlement Nabih Berry a proposé samedi lors d'un discours, une feuille de route pour former un nouveau gouvernement et éloigner le pays des retombées de la guerre en Syrie.

"Je propose au président de la République, Michel Sleiman, une feuille de route qui consiste à entamer le plus tôt possible un dialogue national à huis-clos durant cinq jours consécutifs et durant lequel les différents partis discuteront du nouveau gouvernement, de la loi électorale et de la stratégie de défense nationale", a lancé M. Berry, lors d'un discours à l'occasion de la commémoration de la disparition de l'Imam Moussa el-Sadr, fondateur du mouvement Amal.

La stratégie de défense nationale est le sujet de discorde principal entre les différents partis libanais car il concerne les armes du Hezbollah. L'Alliance du 14 Mars appelle ce dernier à désarmer alors que les forces du 8 Mars et les alliés du mouvement chiite s'opposent à une telle décision.

Dans ce contexte, M. Berry a affirmé samedi, que "toutes les armes en dehors du contrôle de l'armée libanaise et de la résistance (Hezbollah, ndlr) au Liban-Sud" sont refusées.
"Nos armes sont-elles refusées car nous sommes capables de dissuader l'ennemi ?", s'est interrogé le chef du Législatif. "Nous protégeons la souveraineté (du Liban) et non une communauté", a-t-il poursuivi, tout en précisant que le concept d'une stratégie de défense nationale ne concerne pas une seule partie ou une seule communauté. "Les frontières au Liban-sud ne sont pas des frontières chiites, les frontières au Liban-nord ne sont pas un nid pour les takfiris et Beyrouth n'est pas pour les seuls  sunnites", a-t-il encore dit.

Pour le président du Parlement, le blocage sur la scène politique au Liban "est dû aux mauvaises intentions de certaines parties" qui veulent mettre la main sur le gouvernement.
"Nous sommes pour un partenariat" au sein du gouvernement, a lancé M. Berry. "Y-a-t-il des parties qui seraient prêtes à faire des concessions pour renforcer l'Etat libanais ?", s'est-il interrogé.
M. Berry, le chef mouvement Amal, a rappelé que son parti est le premier à avoir appelé à la reprise du dialogue national.

(Lire aussi : Beyrouth : Cette étrange peur sur la ville...)

La dernière séance du dialogue national remonte au 12 juin 2012. Lors de cette réunion, les différents leaders libanais avaient signé la déclaration de Baabda qui prône une politique de distanciation du Liban à l'égard des conflits dans la région.
Mais la participation du Hezbollah au conflit en Syrie a renforcé la tension au pays du Cèdre entre partisans et opposants du président Bachar el-Assad et exacerbé les tensions confessionnelles.
De plus, les incidents sécuritaires se sont multipliés au Liban en raison de l'implication du mouvement chiite en Syrie et une vague d'attentats a précipité le pays au bord du gouffre.

Dans son discours, le président du Parlement Nabih Berry a estimé qu'Israël est derrière la vague d'attentats qui frappe le Liban. "L'armée et la résistance (Hezbollah, ndlr) ont déjà démantelé plusieurs réseaux d'espionnage israéliens et ceux qui mènent des attentats au Liban sont certainement liés aux réseaux israéliens", a-t-il lancé. "Nous devons donc trouver une issue au blocage politique au Liban et reprendre le dialogue", a-t-il ajouté.

M. Berry a estimé que la seule solution aux problèmes du Liban est le dialogue national. "Nous appelons toutes les parties à gagner du temps et à entamer un dialogue ouvert au lieu d'attendre un changement régional car le Liban n'est plus la priorité pour les pays qui prennent les grandes décisions", a-t-il encore dit.

 

 

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commentaires (5)

1 - CE N'EST PAS UN PARTENARIAT AU SEIN DU GOUVERNEMENT QUE CELUI D'IMPOSER AUX AUTRES LE TIERS DE BLOCAGE. 2 - LA PREMIÈRE CONCESSION POUR RENFORCER L'ETAT LIBANAIS SERAIT LA DISSOLUTION DES MILICES ! 3 - ADMETTRE LES FAITS QUI MONTRENT QUI EST VRAIMENT DERRIÈRE LES ATTENTATS DES VOITURES PIÉGÉES.

SAKR LOUBNAN

07 h 44, le 01 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • 1 - CE N'EST PAS UN PARTENARIAT AU SEIN DU GOUVERNEMENT QUE CELUI D'IMPOSER AUX AUTRES LE TIERS DE BLOCAGE. 2 - LA PREMIÈRE CONCESSION POUR RENFORCER L'ETAT LIBANAIS SERAIT LA DISSOLUTION DES MILICES ! 3 - ADMETTRE LES FAITS QUI MONTRENT QUI EST VRAIMENT DERRIÈRE LES ATTENTATS DES VOITURES PIÉGÉES.

    SAKR LOUBNAN

    07 h 44, le 01 septembre 2013

  • ÉTRANGE APPEL POUR LE DIALOGUE, CAR APPEL DE DIVISION ET NON D'ENTENTE ET D'UNITÉ !

    SAKR LOUBNAN

    07 h 28, le 01 septembre 2013

  • TOUTES LES ARMES EN DEHORS DE CELLES DE L'ARMÉE NATIONALE SONT CATÉGORIQUEMENT " REFUSÉES ! "...

    SAKR LOUBNAN

    21 h 36, le 31 août 2013

  • "toutes les armes en dehors du contrôle de l'armée libanaise sont refusées". Point final

    Yves Prevost

    19 h 58, le 31 août 2013

  • Que ce parasite parte son mandat est caduc depuis longtemps....

    M.V.

    19 h 52, le 31 août 2013

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