Le président américain Barack Obama et la Première dame Michelle Obama durant la commémoration du discours de Martin Luther King au Lincoln Memorial à Washington. AFP Photo/Jewel Samad
Assurant que les « sacrifices » de King et de ses compagnons de la « marche sur Washington » pour l’égalité raciale n’avaient pas été vains, il a aussi rendu hommage aux inconnus qui avaient lutté avec persistance pour les droits civiques pendant des années. « Parce qu’ils ont marché, des conseils municipaux ont changé, des Parlements des États ont changé, le Congrès a changé, et oui, en fin de compte, la Maison-Blanche a changé », a-t-il remarqué sur les marches du Lincoln Memorial au centre de la capitale fédérale, où s’étaient massés des milliers de personnes. « Mais nous ne ferions pas honneur à ces héros en affirmant que le travail de notre pays est fini. La trajectoire de l’univers moral se rapproche peut-être de la justice, mais elle ne se rapproche pas toute seule », a-t-il ajouté, paraphrasant une formule fétiche du pasteur d’Atlanta dans ce discours émaillé de références aux textes fondateurs des États-Unis.
Retrouvant des accents et des expressions de sa campagne de 2008, le dirigeant démocrate a affirmé que « les promesses de ce pays ne seront tenues que si nous travaillons de concert ».
Il avait été devancé à la tribune du Lincoln Memorial par ses prédécesseurs Bill Clinton et Jimmy Carter, mais aussi des membres de la famille de King et le représentant de Géorgie John Lewis, dernier survivant des discours de 1963.
Minorités
M. Obama avait auparavant reconnu au micro de Syndicated Radio, une radio très écoutée par la communauté noire, que d’importantes inégalités persistaient encore entre les minorités et la majorité blanche. Le taux de chômage des Noirs (12,6 %) est quasiment le double de la moyenne. King, assassiné par un Blanc en 1968 à l’âge de 39 ans, « serait émerveillé par les progrès que nous avons faits » depuis l’époque de la ségrégation, a estimé le président. Mais le pasteur « dirait que nous n’avons pas fait autant de progrès (dans ce volet) qu’en matière civique et sociétale, et qu’avoir un président noir n’est pas suffisant », a-t-il concédé.
La réaction de M. Obama à l’affaire Trayvon Martin, un jeune Noir abattu en février 2012 en Floride à l’issue d’un affrontement avec un vigile bénévole qui a été ensuite acquitté, avait été d’autant plus remarquée. « Il y a 35 ans, j’aurais pu être Trayvon Martin », avait affirmé M. Obama. Ému, il avait parlé d’une « histoire qui ne disparaît pas » pour les Noirs et révélé s’être senti jadis stigmatisé à cause de la couleur de sa peau.
M. Obama, connu pour ses talents d’orateur, avait aussi prévenu que son intervention « ne sera pas aussi bonne » que celle du pasteur d’Atlanta il y a un demi-siècle. Ce texte est « peut-être l’un des cinq meilleurs discours dans l’histoire des États-Unis. Et les mots qu’il a prononcés à ce moment-là, alors que les enjeux étaient si élevés, et la façon dont il a saisi les espoirs et les rêves d’une génération toute entière sont à mon avis sans égal », avait insisté le président qui, depuis sa campagne de 2008, a souvent fait preuve de prudence sur la question sensible des relations interraciales.
(Sources : agences)
Ben voyons ! sur la coupure de 1 dollars il est écrit ...In god we trust...! et non i have a dream... Maintenant nous attendons anxieusement la nouvelle version ....In good we trust...!
13 h 27, le 29 août 2013