« Chacun doit faire son devoir et ne pas demander plus d’argent aux autres », a déclaré le ministre, lors d’une interview en anglais à la chaîne CNN International, dont des extraits ont été diffusés sur le site Internet de la chaîne. « C’est la mauvaise façon d’avoir une Europe forte, c’est la mauvaise incitation », a-t-il ajouté.
En pleine campagne électorale, le gouvernement d’Angela Merkel, en lice pour un troisième mandat, fait attention de ne pas heurter la sensibilité de ses électeurs, alors que l’opinion publique allemande est de plus en plus réticente à voir le pays financer les plans de sauvetage des pays européens en difficulté.
Si Berlin assure clairement qu’il n’y aura pas de nouvel effacement de la dette publique grecque, Wolfgang Schäuble a invité la crise de l’euro dans la campagne électorale il y a quelques jours en admettant que la Grèce aurait besoin de davantage d’aide internationale, au-delà du second programme d’aide internationale en cours actuellement jusqu’à 2014.
Début août, un rapport du Fonds monétaire international (FMI), l’un des créanciers d’Athènes, évaluait les besoins du pays à 4,4 milliards en 2014 et à 6,5 en 2015, soit quelque 11 milliards d’euros. Ces chiffres « ne paraissent pas complètement irréalistes », a indiqué M. Schäuble, dans une interview au quotidien allemand Rheinische Post.
« Si la chancelière Merkel est réélue, je suis sûr que nous continuerons de travailler à une Europe plus forte. Nous ne voulons pas une Europe allemande, mais nous voulons une Europe solide. Cela signifie que chaque État membre, y compris l’Allemagne, doit améliorer sa compétitivité », a affirmé M. Schäuble sur CNN, jugeant par ailleurs la zone euro « en bien meilleure forme » qu’il y a quelques années.
(Source : AFP)