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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le dossier libanais au menu d’une réunion internationale à New York en septembre

C’est le début de la course entre l’« irakisation » du Liban et les tentatives de sauver le pays par le biais d’une réunion internationale de haut niveau réclamée par la France, en coopération avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et qui se tiendra à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre prochain en principe, pour discuter de la façon d’immuniser le Liban et de lui fournir l’assistance dont il a besoin dans plus d’un domaine, à commencer par celui des réfugiés syriens. Il s’agit en effet du dossier le plus urgent, compte tenu du fait que le nombre de réfugiés a dépassé à ce jour un million 300 mille personnes entre les inscrits dans les registres du HCR, ceux qui sont dans l’attente de leur inscription, et un grand nombre de non-inscrits qui œuvrent dans divers domaines.
Cette réunion internationale devrait également permettre de mettre en place un mécanisme opérationnel pour que les décisions relatives aux grands dossiers qui seront prises ne restent pas lettre morte, compte tenu de l’état de pourrissement avancé dans lequel se trouve le pays en raison des retombées de la crise syrienne. Le Liban sera donc au menu de cette rencontre au plus haut niveau entre les pôles de la communauté internationale. Les chances de succès de cette initiative sont importantes, en raison du prestige dont jouit le président de la République, Michel Sleiman, du fait de son approche suivie pour tenter de sanctuariser le pays et de l’empêcher de plonger dans la spirale des combats sectaires, comme c’est le cas en Syrie. Les trois piliers de l’approche Sleiman sont les suivants : distanciation face à la crise syrienne, politique adoptée par le cabinet Mikati, et rejet de toute ingérence libanaise dans le conflit militaire en Syrie ; primauté de la déclaration de Baabda, approuvée par la table de dialogue national et qui constitue une mesure de protection pour tous ; et tentatives inlassables en vue de reprendre le dialogue sans recevoir jusqu’à présent de réponses convaincantes des principaux pôles du pays.
L’espoir est que cette rencontre débouche sur la mise en place d’une caisse avec la Banque mondiale qui permettra de fournir des fonds aux réfugiés syriens et palestiniens. Des espoirs sont également fondés sur l’organisation d’une conférence qui se tiendra bientôt à Genève pour les réfugiés syriens et qui sera suivie de plusieurs réunions et conférences.
La réunion de New York sur le Liban sera l’expression d’une « action internationale visant à préserver l’unité et la stabilité du pays ». Les contacts s’intensifieront de manière significative début septembre pour déterminer les sujets à l’ordre du jour et fixer la date définitive de l’événement ainsi que le niveau de représentation, qui sera probablement au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais sera ouvert aux chefs d’État et de gouvernement. Le président Michel Sleiman présidera la réunion, à la tête d’une délégation ministérielle comprenant non seulement le ministre des Affaires étrangères, mais aussi les ministres de tutelle en fonction des dossiers soulevés, notamment le ministre des Affaires sociales.
Aux côtés du dossier des réfugiés syriens, la question des ressources pétrolières devrait également figurer à l’ordre du jour, sous l’angle des droits du Liban à ses ressources, ainsi que le soutien à l’institution militaire ou encore la relance économique.
Une source bien informée estime que la solution pour le pays passe par une clef majeure, mais se heurte aussi à un obstacle de taille. La clef serait le retrait israélien des territoires libanais encore sous occupation, en vertu de la 1701, qui permettrait de remettre sur le tapis la question interne du monopole de la violence légitime. Quant à l’obstacle, il s’agit naturellement de la polarisation irano-saoudienne, qui pèse de tout son poids sur la scène interne et empêche jusqu’à ce jour la formation d’un nouveau cabinet et le fonctionnement de la vie parlementaire normalement.
C’est le début de la course entre l’« irakisation » du Liban et les tentatives de sauver le pays par le biais d’une réunion internationale de haut niveau réclamée par la France, en coopération avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et qui se tiendra à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre prochain en principe,...

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