Stefano Cabizza, d’une école d’ingénieurs de Padoue, avait fait remettre une lettre au pape il y a quelques jours à travers un cardinal. Mais jamais il ne se serait attendu à entendre : « Allô, c’est le pape François » et à s’entretenir au téléphone avec lui, dimanche, a rapporté le journal Il Gazzettino de la région de Venise. « Nous avons ri et plaisanté pendant huit minutes. Il m’a dit qu’entre Jésus et les apôtres, on se tutoyait. Il m’a demandé de prier beaucoup pour lui. Il m’a donné sa bénédiction et j’ai senti naître en moi une grande force », a raconté Stefano, sans révéler l’objet de sa lettre.
Jorge Mario Bergoglio téléphone directement tous azimuts, contrairement à Joseph Ratzinger. Cela implique une note de téléphone personnelle élevée et surtout une rupture des habitudes, la secrétairerie d’État se trouvant court-circuitée. Récemment, par exemple, le pape avait appelé un Italien paralysé après un accident de la route, qui venait de perdre son frère lors d’une attaque à main armée et se posait des questions sur le sens de sa vie. Conformément à son style direct et à son désir d’être en contact avec les gens, le pape François aime téléphoner à des amis en Argentine ou en Italie, croyants mais aussi non croyants. Il appelle aussi des journalistes qu’il a connus personnellement comme cardinal pour demander des nouvelles d’un parent malade, d’un résultat d’examen ou fêter un anniversaire.
Le pape goûte la discussion avec les jeunes. En plein creux du mois d’août, il a reçu mercredi en audience au Vatican plus de 200 élèves d’une école japonaise, catholiques et bouddhistes, louant les vertus du dialogue entre cultures et religions.
(Source : AFP)