Pékin rejoint ainsi une cinquantaine de pays déjà signataires, « dont l’ensemble des membres du G20 », le groupe des principales puissances économiques mondiales, a précisé l’Organisation de coopération et de développement économiques dans un communiqué.
Ce texte, la « convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale », renforce la coopération entre les administrations des pays signataires, lesquelles s’engagent à échanger leurs informations ou à organiser par exemple des contrôles simultanés.
La convention s’applique aussi bien à la perception de l’impôt sur le revenu qu’à la taxation des bénéfices des entreprises ou aux prélèvements sociaux.
Considérée par nombre d’experts comme l’un des pays les plus affectés par l’évasion fiscale, la Chine a multiplié ces dernières années les traités bilatéraux avec des États qualifiés de paradis fiscaux, mais se montrait jusqu’ici moins empressée en ce qui concerne la coopération multilatérale.
La lutte contre l’évasion fiscale, et en particulier contre les stratégies des multinationales pour se soustraire à l’impôt, sera l’un des grands thèmes du prochain sommet des principales puissances économiques mondiales, le G20, début septembre à Saint-Pétersbourg (Russie).
Sur un autre plan, le ministère chinois des Finances a ordonné hier aux gouvernements locaux du pays de rendre publics d’ici à 2015 leurs budgets et leurs principales dépenses, selon l’agence Chine nouvelle.
Toutes les collectivités d’un niveau administratif supérieur à celui du district devront publier leurs budgets, mais aussi « les dépenses relatives aux réceptions, achats de véhicules et voyages à l’étranger », financées sur les deniers publics, a indiqué l’agence d’État.
« Les institutions publiques, organisations sociales et entreprises » financées par le contribuable via des allocations de fonds par les autorités seront également sommées de dévoiler leurs dépenses liées à ces mêmes catégories, a poursuivi Chine nouvelle.
La nouvelle équipe de dirigeants arrivée au pouvoir avec l’investiture en mars du président Xi Jinping a insisté ces derniers mois sur la nécessité de combattre la corruption à tous les niveaux, mais aussi de mettre un terme aux dépenses somptuaires, allant de dîners de gala aux cadeaux de luxe, auxquels étaient habitués nombre de fonctionnaires.
Cette annonce intervient alors qu’a explosé l’endettement des collectivités locales qui, confrontées au ralentissement de la croissance économique, ont multiplié les investissements dans des infrastructures à la rentabilité parfois contestable pour stimuler l’activité.
Pékin avait par ailleurs banni fin juillet, pour cinq ans, la construction de nouveaux bâtiments gouvernementaux pendant cinq ans en réaction à la colère de l’opinion publique face à l’extravagance de certains bâtiments officiels.
(Source : AFP)