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À La Une - Syrie

Un "torrent" de Syriens déferle à la frontière irakienne

Pour le chef de l'opposition syrienne, Assad est "effondré".

Plus de 15.000 kurdes syriens ont traversé dimanche la frontière irakienne pour fuir les violences dans le pays. Photo UNHCR/AFP

Plus de 15.000 Syriens se sont réfugiés dans la région autonome du Kurdistan irakien depuis jeudi pour fuir les combats entre Kurdes et jihadistes, a annoncé l'ONU dimanche, évoquant des chiffres sans précédent.

 

"Les personnels de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Sahela nous informent qu'un torrent de personnes déferle à la frontière", a déclaré Claire Bourgeois, la représentante pour l'Irak de l'organisation. "L'UNHCR a observé un exode sans précédent depuis la Syrie ces derniers jours", a-t-elle ajouté.

 

Les 15.000 personnes arrivées en Irak depuis jeudi s'ajoutent au 154.000 réfugiés syriens qu'accueille déjà le pays, a précisé l'Agence.

Selon l'ONU, le conflit en Syrie a fait depuis mars 2011 plus de 100.000 morts et près de 2 millions de réfugiés, accueillis pour la plupart en Jordanie, en Turquie et au Liban.

 

Parallèlement, dans un entretien paru dimanche, le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a déclaré que le président Bachar el-Assad est "effondré" et ne tient plus le pouvoir, la Syrie étant en fait gouvernée par son allié iranien.

 

M. Jarba a en outre affirmé que les combattants de l'opposition contrôlaient désormais près de la moitié du territoire syrien et que les prochains mois seraient "décisifs".
"Bachar est un assassin et un criminel et je crois qu'il n'existe plus (politiquement), car il est effondré", a déclaré M. Jarba à al-Hayat, un journal à capitaux saoudiens.

Le chef de l'opposition a de plus répété son refus "que Bachar ou quelqu'un de son clan" prenne part à une solution politique au conflit syrien. "Nous voulons qu'il soit puni pour les crimes de guerre qu'il a commis contre le peuple syrien".
De toute manière, Assad "ne gouverne pas en ce moment la Syrie, les véritables dirigeants sont les gardiens de la Révolution iraniens (...) et les combattants du Hezbollah" chiite libanais soutenu par Téhéran, a affirmé M. Jarba.

(Pour mémoire : L'Iran et le Hezbollah se préparent à la chute d'Assad)

"Avant nous combattions une armée du régime, affaiblie et découragée, sujette à de nombreuses défections. Aujourd'hui, nous combattons une armée possédant les armes les plus sophistiquées et conduite par les gardiens de la Révolution, le Hezbollah et les Houthis (rebelles chiites du Yémen)", a expliqué M. Jarba.

Le chef de la Coalition syrienne, principale composante de l'opposition, a lancé un nouvel appel aux pays le soutenant pour qu'ils fournisent des "armes modernes" aux rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).
La rébellion n'a cessé de réclamer des armes lourdes pour protéger les zones civiles de la puissance de feu du régime, dans ce conflit qui a fait selon l'ONU plus de 100.000 morts et près de deux millions de réfugiés depuis mars 2011.

Selon M. Jarba, les armes promises pourraient "changer le cours" du conflit "au profit du peuple syrien", dans la mesure où la rébellion contrôle désormais "des zones des grandes villes comme Damas, Lattaquié (ouest) et Hama (centre)" mais surtout de grands pans de territoires dans les campagnes.

De larges zones dans le nord et l'est de la Syrie sont sous contrôle rebelle, mais la majorité des grandes villes sont aux mains du régime, à l'exception de Raqa (nord).
Le chef de l'opposition a enfin affirmé qu'il possédait "des données permettant d'affirmer que les prochains mois (seraient) décisifs dans l'histoire de la révolution de notre grand peuple".


(Repère : Armes chimiques en Syrie : un état des lieux)

Des inspecteurs de l'ONU à Damas
Dimanche, des inspecteurs de l'ONU chargés d'examiner l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit en Syrie sont arrivés à Damas.
Au moins dix inspecteurs sont arrivés dans un hôtel de la capitale syrienne. Ils n'ont fait aucune déclaration devant les journalistes présents.

Le régime du président Bachar al-Assad et l'opposition s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques dans le conflit qui dure depuis près de deux ans et demi.

Le gouvernement syrien a donné son feu vert à l'ONU pour la visite des experts en Syrie, après avoir accepté les modalités proposées par l'ONU pour assurer la sécurité et l'efficacité de la mission selon l'organisation internationale.

Les Nations unies avaient annoncé fin juillet que Damas autorisait les experts à enquêter sur trois sites où l'utilisation d'armes chimiques a été rapportée.

 

 

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