Plusieurs voitures piégées seraient entrées au Liban

Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a mis en garde samedi contre les dangers qui guettent le Liban. "Le Liban est menacé en raison de la présence de cellules dormantes sur son territoire qui collaborent avec des pays étrangers afin de semer le chaos dans le pays, profitant des crises qui secouent la région", a-t-il dit. "L'attentat de Roueiss ne sera pas le dernier, a-t-il ajouté. Plusieurs voitures piégées se trouvent déjà à l'intérieur du pays".

Pour faire face au "danger", M. Mansour appelle les responsables à mettre en place un plan de sécurité qui "paralyserait les activités terroristes de ces cellules". Il a également appelé à l'unité nationale pour "sauver le pays".

"L'attentat perpétré jeudi dernier dans le quartier de Roueiss (dans la banlieue-sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, ndlr) est un carnage exécuté par des terroristes", a-t-il ajouté dans un entretien accordé à la Voix du Liban (93.3 FM). "Cette attaque vise tout le Liban et pas seulement la banlieue-sud de la capitale", selon lui.

Le bilan de l'attentat de Roueiss s'est alourdi à 27 morts et 336 blessés, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière au Liban depuis celle qui a coûté la vie au Premier ministre Rafic Hariri et à 22 autres personnes en février 2005.
Un précédent bilan établi vendredi faisait état de 22 personnes tuées dans l'explosion qui a dévasté ce quartier très peuplé de Beyrouth. Le ministère de la Santé à précisé que trois personnes étaient mortes des suites de leurs blessures, et que deux corps avaient été retrouvés depuis le précédent bilan.

Vendredi, le ministre sortant de la Défense, Fayez Ghosn, a annoncé que 'armée libanaise a identifié un réseau soupçonné de préparer des voitures piégées pour les faire exploser dans le fief du Hezbollah, sans préciser si ce groupe était derrière l’attentat de jeudi.

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Dans un communiqué, le ministre Ghosn a affirmé que les services de renseignements militaires ont identifié au moins sept Libanais soupçonnés d’avoir bourré d’explosifs "plusieurs voitures pour les faire exploser dans la banlieue-sud de Beyrouth et dans d’autres régions libanaises".
M. Ghosn a précisé que ce groupe avait préparé un premier attentat le 9 juillet à Bir el-Abed, dans la banlieue-sud de la capitale libanaise.

Les renseignements de l’armée, qui ont arrêté un membre de ce groupe, du nom de Hassan Hussein Rayed, ont permis d’identifier le cerveau de ce réseau, Omar al-Atrache.

L’armée a identifié par ailleurs d’autres membres du même groupuscule, dont des Syriens, qui ont tué trois soldats à un barrage en mai à Wadi Hmayyed, qui ont tué aussi les trois chiites de la famille Jaafar et Amhaz ainsi qu’un ressortissant turc, à Wadi Rafek en juin, et fait exploser une bombe au passage d’une patrouille de l’armée, en juillet, sur la route du Hermel, blessant plusieurs soldats.
Hassan Hussein Rayed a également avoué être au courant d’un réseau de véhicules qui ont été piégés par les autres membres du groupuscule, avec la collaboration de Omar al-Atrache. Ils étaient destinés à exploser dans la banlieue sud et dans d’autres régions libanaises.

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La direction des services de renseignements de l’armée a par ailleurs recueilli des informations relatives à un certain nombre de suspects impliqués dans l’explosion de Bir el-Abed, qui s’est produite le 9 juillet dernier.
"Nous détenons des informations qui attestent que la voiture qui avait explosé à Bir el-Abed était une Kia qui avait été volée par la force des armes le soir même de l’explosion dans la localité de Khaldé. Elle a été piégée au cours de la nuit et placée dans le parking", précise le communiqué du ministre de la Défense, qui précise qu’un ressortissant syrien a été arrêté par les services de renseignements de l’armée dans le cadre de cette affaire.

Le texte ajoute par ailleurs que l’institution militaire est sur une piste sérieuse concernant le dossier des roquettes tirées sur la banlieue sud, le 26 mai dernier.
"J’avais parlé dans le passé de l’infiltration d’éléments terroristes au Liban (....) et aujourd’hui, cela s’est s’avéré vrai", a ajouté le ministre. "Le Liban commence à tomber dans les griffes du terrorisme et tout le monde doit être conscient de la gravité de la situation", a-t-il dit.

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