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À La Une - syrie

L'opposition élabore un plan de transition pour l'après-Assad

Pas de conférence de paix avant octobre, selon Moscou.

Un rebelle syrien face aux ruines, le 12 août, à Alep. REUTERS/Ammar Abdullah

Des membres de l'opposition libérale syrienne ont rédigé un programme de transition, qui devrait entrer en vigueur après la chute du régime. Ce plan d'action doit être présenté mercredi à Istanbul, en présence du chef de l'opposition Ahmad Jarba, sans qu'il soit toutefois adopté officiellement par la Coalition nationale de l'opposition.

 

"La réconciliation nationale sera menée à bien par le biais d'un long processus judiciaire transitionnel qui devra rendre justice à toutes les victimes de Syrie", annonce le groupe dans un communiqué.

Le régime de Bachar el-Assad et les rebelles sont accusés régulièrement d'avoir commis des atrocités contre leurs adversaires et contre la population civile.

 

Ces recommandations, élaborées par les 300 membres de la "Maison d'expertise syrienne", qui regroupe des militants des droits de l'Homme, des universitaires, des magistrats, des avocats et des dirigeants de l'opposition, stipulent que "les services de sécurité doivent être restructurées et les responsables corrompus devront être éliminés".

Cette question est extrêmement sensible dans un pays où les services de sécurité sont omniprésents et omnipotents depuis un demi-siècle.

 

 

Et les jihadistes?

"Tous les groupes armés seront désarmés, leurs membres démobilisés et réintégrés dans la société syrienne", assure le groupe. Parmi les milliers de rebelles engagés contre le régime, certains sont des déserteurs mais la plupart sont des civils ayant pris les armes.

 

(Lire aussi : Un mariage collectif pour "remonter le moral" des troupes à Lattaquié)

 

Le programme prévoit aussi un nouveau système politique "hybride à la fois parlementaire et présidentiel", basé sur la Constitution de 1950. Il s'agit de la première Constitution démocratique adoptée après l'indépendance du pays et elle assure la prépondérance du Législatif sur Exécutif. Cette Constitution a connu beaucoup de modifications au gré des coups d'État militaires et surtout après la prise de pouvoir en 1963 du parti Baas. Une Assemblée constituante devra être élue pour proposer une réforme du texte fondamental.

 

Ce plan d'action ne satisfera cependant pas les jihadistes, qui jouent un rôle prépondérant sur le terrain et dans la lutte contre le régime. Le chef du Front Al-Nosra, affilié à el-Qaëda, avait réitéré, le 22 juillet, son appel à la fondation d'un Etat islamique en Syrie. "Nous, en tant que musulmans, ne croyons ni aux partis politiques ni aux élections parlementaires, nous croyons à une gouvernance islamique basée sur la choura (Assemblée de juges musulmans) et la justice", avait indiqué cheikh Abou Mohamed al-Joulani. "Le moyen d'appliquer la charia (loi islamique), c'est à travers le jihad (guerre sainte). La charia libère l'Homme des lois rédigées par l'être humain", avait-il ajouté dans un enregistrement audio relayé par des sites islamistes.

 

 

(Pour mémoire : Appliquer ou non la charia, l’autre combat en Syrie)

 


Pas de Genève 2 en septembre

Parallèlement, Moscou a annoncé mardi que la conférence internationale de paix sur la Syrie dont l'objectif est de réunir à la table des négociations des responsables du régime et de l'opposition n'aura probablement pas lieu avant octobre.

Selon le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, une rencontre préparatoire entre la Russie et les Etats-Unis aura lieu fin août, mais l'agenda diplomatique est déjà chargé pour le mois de septembre.

"Nous sommes pour l'organisation d'une conférence le plus vite possible, mais il faut prendre en compte certaines réalités qui pourraient influer sur la date de la convocation de ce forum", a-t-il ajouté.

 

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain John Kerry se sont mis d'accord en mai sur la tenue d'une conférence internationale baptisée "Genève 2", alors que les rebelles avançaient sur le terrain. La Russie, l'un des principaux soutiens du régime du président Bachar el-Assad, avait initialement proposé que la conférence ait lieu en mai. Depuis, la tenue de la conférence a été reportée à plusieurs reprises sur fond de la contre-offensive des troupes pro-gouvernementales et l'indécision de l'opposition syrienne sur la nécessité d'y participer. Vendredi, M. Lavrov a déclaré à Washington après avoir rencontré M. Kerry que la Russie et les États-Unis étaient d'accord sur la nécessité d'organiser la conférence "dès que possible".

 

(Lire aussi: Le ministère turc des AE dément la présence en Turquie des deux évêques enlevés)

 

Moscou insiste par ailleurs, au grand dam des Etats-Unis, sur le fait que l'Iran qui soutient Assad et lui fournit des armes, participe à cette conférence. La Russie et les Etats-Unis vont discuter de ce sujet fin août "dans une des capitales européennes, probablement à Genève", a ajouté M. Gatilov.

 

Russes, Américains et l'ONU s'efforcent depuis trois mois de mettre sur pied "Genève 2", qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Cette conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.

Ce deuxième volet du "processus de Genève" devait initialement se tenir en juin, puis en juillet, mais souffre des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre qui a fait plus de 100.000 morts en deux ans et demi.

 


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Des membres de l'opposition libérale syrienne ont rédigé un programme de transition, qui devrait entrer en vigueur après la chute du régime. Ce plan d'action doit être présenté mercredi à Istanbul, en présence du chef de l'opposition Ahmad Jarba, sans qu'il soit toutefois adopté officiellement par la Coalition nationale de l'opposition.
 
"La réconciliation nationale sera...

commentaires (2)

??? ils vivent sur quelle planète??? y sont un rien mignons,pas? ya noussoun...ho,les gars! d'abord le Bachar,il est pas encore parti, et çà n'en prend pas le chemin.Et ensuite, vous avez comme un petit problème, et même un gros, un très gros. Militairement, vous pesez peau de z..i en face des nosro-islamo-salafo-tarés. Et je doute fort que leur programme soit le vôtre, quoi! rja3o 3al ard...allô, la lune stambouliote, ici la terre-syrie!

GEDEON Christian

17 h 30, le 13 août 2013

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Commentaires (2)

  • ??? ils vivent sur quelle planète??? y sont un rien mignons,pas? ya noussoun...ho,les gars! d'abord le Bachar,il est pas encore parti, et çà n'en prend pas le chemin.Et ensuite, vous avez comme un petit problème, et même un gros, un très gros. Militairement, vous pesez peau de z..i en face des nosro-islamo-salafo-tarés. Et je doute fort que leur programme soit le vôtre, quoi! rja3o 3al ard...allô, la lune stambouliote, ici la terre-syrie!

    GEDEON Christian

    17 h 30, le 13 août 2013

  • En lisant cet article on a l'impression que les mercenaires sont en mesure de dicter leur vue sur des situations futures d'après Bashar etc.. , mais on sait tous qu'ils sont pas capables de s'imposer face aux wahabito salafistes et aux kurdes déjà !! comment peuvent ils envisager un avenir après Bashar ?? Sûrement que Bashar ne fera plus partie d'un gouvernement où ils seraient présents , mais eux non plus n'auront plus que des restes de ce que les qaidanosra leur auront consenti , mais vous occupez plus de Bashar les mercenaires , il a assuré son avenir sans vous avec ses partenaires russo iraniens , vous voyez bien que en ce moment vous ressemblez plus aux palestiniens , les pauvres, qui quémandent une paix , plus qu'à de vrais résistants qui savent s'imposer . Ya te3tîîrrr !!

    Jaber Kamel

    16 h 07, le 13 août 2013

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