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Économie - Aéronautique

EADS se réorganise et devient groupe Airbus

Le géant européen a annoncé un regroupement de ses activités défense et espace pour améliorer sa compétitivité.

Le géant européen de l’aéronautique EADS s’est rebaptisé hier groupe Airbus. Morris Mac Matzen//Reuters/Files

Le géant européen de l’aéronautique EADS s’est rebaptisé hier groupe Airbus, adoptant sa marque la plus connue, et a annoncé un regroupement de ses activités défense et espace pour améliorer sa compétitivité.
L’avionneur Airbus, qui a encore tiré les résultats de la maison mère en forte hausse au deuxième trimestre, reste le « moteur de croissance du groupe », a déclaré son directeur exécutif Tom Enders. L’aéronautique civile est en plein boom, grâce à l’augmentation continue du trafic aérien. Mais les commandes militaires et spatiales des pays occidentaux sont en baisse et la concurrence est acharnée sur les marchés émergents.
Pour mieux se battre à l’exportation, le groupe, créé en 2000, va regrouper ses divisions espace et défense, Astrium et Cassidian, avec l’unité de production d’avions de transport militaires Airbus Military, basée en Espagne.
Quand la nouvelle structure sera en place au 1er janvier 2014, le groupe Airbus comprendra trois divisions au lieu de quatre actuellement : Airbus, Airbus Defence and Space et Airbus Helicopters, nouveau nom d’Eurocopter, premier fabricant mondial d’hélicoptères.
Eurocopter conservera ses activités militaires, « parce que dans les voilures tournantes, les technologies civiles et militaires sont étroitement imbriquées », a expliqué M. Enders.
La nouvelle division Airbus Defence and Space, dont le chiffre d’affaires annuel avoisinera les 14 milliards d’euros et qui emploiera 45 000 personnes, sera dirigée par l’Allemand Bernhard Gerwert, 60 ans, actuel patron de Cassidian. Avec son siège social à Munich, elle regroupera pour la première fois l’aviation militaire du groupe, du chasseur Eurofighter au nouvel avion de transport A400M, ce qui représentera sa première activité.
Cette restructuration doit dégager des synergies et des économies, a déclaré M. Enders. Il s’est refusé à les chiffrer à l’avance ou à parler d’éventuelles suppressions de postes, expliquant que ce serait la tâche de la nouvelle équipe autour de Bernhard Gerwert.
Le projet fera l’objet « de discussions intenses et de négociations avec les partenaires sociaux » et la nouvelle structure devrait être « totalement opérationnelle d’ici à un an », a-t-il ajouté lors d’une conférence téléphonique.
Le ministre allemand de l’Économie Philipp Rösler a fait savoir que son gouvernement allait « accompagner de près le processus de réorganisation et apporter une attention particulière aux intérêts de l’Allemagne comme site d’activité économique ».
« Une entreprise, un nom, trois divisions au lieu de quatre. Cette décision est absolument logique et sera bien accueillie non seulement par les investisseurs mais sur les marchés commerciaux et de défense », a commenté Howard Wheeldon, analyste de l’aéronautique basé à Londres.
La réorganisation, « une évolution plus qu’une révolution », selon Tom Enders, doit permettre au groupe d’atteindre son objectif de marge opérationnelle sous-jacente de 10 % en 2015, a estimé le directeur financier Harald Wilhelm. Cette marge a atteint 6,1 % au premier semestre 2013 contre 5,3 % pour l’année dernière, selon les résultats publiés hier.
Le bénéfice net du groupe a fait un bond de 31 % au premier semestre, sur un chiffre d’affaires en hausse de 6 %. La progression des ventes a été la plus forte (+8 %) chez Airbus, qui table désormais sur un millier de commandes d’avions commerciaux cette année.
Ces résultats, supérieurs aux attentes des analystes, ont été salués par la Bourse de Paris.
Pour les analystes de Bank of America Merrill Lynch, le titre peut encore progresser et la valorisation du groupe est « très attractive par rapport à Boeing », le grand rival d’EADS, dont il a inspiré la restructuration. En effet, les deux principales divisions de Boeing sont Boeing Commercial Airplanes et Boeing Defense, Space and Security.
Les décisions annoncées hier sont l’aboutissement d’une révision de la stratégie lancée après l’échec de la tentative de fusion avec le fabricant d’armes britannique BAE Systems à l’automne. Cet échec a permis au groupe de desserrer le carcan du contrôle des États.
M. Enders a assuré que la réorganisation avait été préparée « en coopération étroite avec tous les patrons de divisions » et approuvée par tous, en particulier Fabrice Brégier, le PDG d’Airbus, dont le rôle, selon lui, ne change pas. « Nous n’allons pas introduire de nouveaux changements dans la façon dont nous gouvernons le groupe », a-t-il dit.
(Source : AFP)
Le géant européen de l’aéronautique EADS s’est rebaptisé hier groupe Airbus, adoptant sa marque la plus connue, et a annoncé un regroupement de ses activités défense et espace pour améliorer sa compétitivité.L’avionneur Airbus, qui a encore tiré les résultats de la maison mère en forte hausse au deuxième trimestre, reste le « moteur de croissance du groupe », a déclaré...
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