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Culture - Spectacle

« Le Bal des rêves » fait son Festival Off d’Avignon

Au Théâtre de la Rotonde, au Centre culturel des cheminots, Karim Dakroub à la mise en scène et Lucia Carbone à la chorégraphie ont présenté, dans le cadre du Festival Off d’Avignon, « Le Bal des rêves », pièce de théâtre bilingue français arabe créée en septembre dernier à la chapelle des Pénitents Blancs d’Avignon.

Les vidéos sont projetées sur des écrans qui sont également des éléments de décor.

Un beau travail, mixant théâtre, chorégraphie et vidéo, pour embarquer les spectateurs – plutôt nombreux, si l’on considère la forte concurrence et l’éloignement de la salle du centre-ville – dans le monde des rêves... ceux qui aident à se construire.
Le Centre culturel des cheminots est situé à une demi-heure à pied du centre historique d’Avignon, là où se jouent la grande majorité des 1265 pièces qui étaient inscrites au programme du Festival Off cette année. Cela n’a pas empêché les spectateurs de venir en nombre assister au Bal des rêves. Il faut dire que les cheminots ont bien fait les choses: leur Théâtre de la Rotonde est accolé à une jolie guinguette qui offre à manger et à boire, à l’ombre des platanes. Un moment de répit loin de la cohue du centre-ville.
La scène est vide. Les éléments de décor, à l’instar des 4 personnages – grand-père, père et fils libanais, et femme française tous impeccables –, l’animeront par le ballet incessant qu’ils exécutent tout au long de la pièce: les structures couchées, debout ou sur la tranche figurent un lit, une table, une porte ou un écran sur lequel viennent s’animer des vidéos très créatives, faites d’images de publicités, d’images d’archives ou encore de bouts de films fabriqués pour la pièce.
De quoi s’agit-il? Sleyman, grand adolescent, voit l’arrivée de son grand-père libanais chez lui en France comme une véritable catastrophe. Non seulement ce grand-père parle une langue qu’il ne comprend pas, mais de plus il est en totale contradiction avec le monde d’ordinateurs, de téléphones et de télévision dont le gamin est entouré. Sleyman va tenter par tous les moyens de lutter contre cette intrusion. Alors que le grand-père va, de son côté, tranquillement, avec facéties et histoires, éveiller l’intérêt du gamin et réussir à établir un contact avec lui. Transformant les rêves-possession de celui-ci et de ses parents en capacité à rêver par l’imaginaire, leur quotidien, leurs émotions, leurs vies.

Un projet pluridisciplinaire
Lucia Carbone (danseuse, comédienne, chorégraphe et professeur de Technique F. M. Alexander au sein du Collectif Subito-Presto à Apt, France) et Karim Dakroub (metteur en scène, marionnettiste de l’association Khayal à Beyrouth, Liban) ont commencé leur collaboration il y a de nombreuses années autour de projets artistiques et pédagogiques dans le cadre du réseau euro-méditerranéen. Ils ont souhaité pousser plus loin le projet en associant dans une même pièce des artistes libanais et français. C’est la création du Bal des rêves qui réunit à l’affiche artistes et techniciens des deux pays.
Ils ont voulu à travers ce travail croisé entre des artistes des deux rives de la Méditerranée réinterroger le mot rêve, dans un monde formaté par l’image. Dissocier le mot rêve du mot désir, désir d’avoir, désir de posséder, pour revenir au sens premier du mot rêve, avec toute la capacité de rêver qui y est adjointe. La capacité de rêver une image, un sentiment, une émotion, propre à soi.
C’est un spectacle pour jeune public à partir de 8 ans, mais ouvert à tous publics. Pour les uns, c’est un appel à rêver ; pour les autres, un rappel à rêver.
Pour tous, une fenêtre largement ouverte sur la liberté.
Le Bal des rêves continue son aventure puisqu’il annonce déjà deux RDV internationaux : une participation, en mai 2014, au Festival « Bibu » à Helsingburg (Suède) et une tournée en cours de finalisation au Portugal.
Un beau travail, mixant théâtre, chorégraphie et vidéo, pour embarquer les spectateurs – plutôt nombreux, si l’on considère la forte concurrence et l’éloignement de la salle du centre-ville – dans le monde des rêves... ceux qui aident à se construire. Le Centre culturel des cheminots est situé à une demi-heure à pied du centre historique d’Avignon, là où se jouent la...

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