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Moyen Orient et Monde - JMJ

« Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n’y est pas resté »

Plus de 3 millions de fidèles à la messe de clôture sur la plage de Copacabana.

Le pape François a mis samedi la coiffe en plumes qu’un indien de l’ethnie Pataxo venait de lui offrir par-dessus sa calotte et a posé tout sourire pour les photographes, sur la scène de l’opéra de Rio. « Cette coiffe est une amulette de protection qui fait le lien entre l’esprit et la terre. Il n’y a pas de meilleure personne pour recevoir cette coiffe que le pape », a dit l’indigène. Photo Reuters

Le pape François a célébré hier la messe de clôture des JMJ de Rio devant une foule immense réunie sur la plage de Copacabana, dans une ambiance de finale de Coupe du monde.
Parlant devant plus de trois millions de jeunes et d’habitants de Rio, François a martelé : « Il n’y a pas de frontières, pas de limites : Jésus nous envoie à tous. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants. L’Évangile est pour tous et pas pour quelques-uns. N’ayez pas peur d’aller et de porter le Christ en tout lieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde », a affirmé le pape.
Pendant la messe, des pèlerins ont déployé une grande banderole avec la photo du pape François, qui a dégagé à 76 ans une énergie incroyable pendant son séjour à Rio, séduisant les pèlerins des JMJ par sa chaleur et son franc-parler. La présidente du Brésil Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Kirchner et le président bolivien Evo Morales assistaient à l’office à la fin duquel François a annoncé que les prochaines JMJ, qui se tiennent tous les deux ans, auront lieu en 2016 à Cracovie en Pologne. Lui qui n’accorde jamais d’interview a parlé pendant quelques minutes hier à la radio de l’archevêché de Rio de Janeiro, Radio Catedral, en espagnol. Il a souligné combien « la famille » était « importante, nécessaire, pour la survie de l’humanité ». Il a aussi insisté une nouvelle fois sur l’importance de la « solidarité », déplorant que ce mot « qui ne plaît pas » soit bien souvent « mis de côté ».

Soutanes et bikinis
Samedi, 200 évêques s’étaient déjà joints aux jeunes dans un autre grand flash mob. Ce même soir, François avait invité les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s’engageant sur le terrain social et politique pour « changer le monde ». Il s’exprimait devant deux millions de pèlerins du « Woodstock catholique » qui ont transformé en gigantesque terrain de camping la plage de Copacabana pour une veillée de prière. En fin d’après-midi, des moines déambulaient sur la plage au milieu de leurs jeunes ouailles en bikini. Certains priaient en groupe. D’autres jouaient au football ou dansaient la macarena. En pleine nuit, Copacabana ressemblait à un immense camp de réfugiés. La plage était tellement remplie que des milliers de pèlerins dormaient sur la chaussée, les trottoirs, serrés côte à côte dans des duvets ou des couvertures.
« Les jeunes dans les rues veulent être les acteurs du changement. S’il vous plaît, ne laissez pas les autres devenir les acteurs du changement. (...) Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n’y est pas resté. Il s’y est engagé ! Engagez-vous-y comme l’a fait Jésus », avait lancé quelques heures plus tôt le pape aux pèlerins. « Jésus nous demande de jouer dans son équipe. Je pense que la majorité d’entre vous aime le sport ! » a-t-il lancé. Filant la métaphore sportive, le pape, lui-même amateur de football en bon Argentin, a ainsi invité les jeunes à l’aider à construire l’Église de demain. « Jésus nous offre quelque chose de meilleur que la Coupe du monde ! Il nous offre la possibilité d’une vie féconde et heureuse, il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, la vie éternelle ». Mais, a-t-il ajouté, « il demande de nous entraîner pour être en forme, pour affronter sans peur toutes les situations de la vie ». « Chers jeunes, soyez de vrais athlètes du Christ », a-t-il exhorté.
Cette invitation a pris une résonance particulière au Brésil, où la jeunesse s’est révoltée en juin pour réclamer une amélioration des services publics (transports, éducation, santé) et crier son exaspération de la corruption et de la classe politique. Le pape avait déjà incité cette semaine les jeunes catholiques à mettre un peu de « pagaille » pour sortir l’Église de sa torpeur. Dans la journée, le pape avait exhorté les prêtres « à ne pas rester enfermés dans leur paroisse », mais à « sortir » pour évangéliser ceux qui sont loin et à « aller dans les favelas chercher et servir le Christ ».

(Source : AFP)
Le pape François a célébré hier la messe de clôture des JMJ de Rio devant une foule immense réunie sur la plage de Copacabana, dans une ambiance de finale de Coupe du monde. Parlant devant plus de trois millions de jeunes et d’habitants de Rio, François a martelé : « Il n’y a pas de frontières, pas de limites : Jésus nous envoie à tous. Il n’est pas seulement pour ceux qui...

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