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À La Une - Espionnage

Snowden ne sera « ni torturé ni condamné à mort »

Edward Snowden, en juin dernier. AFP PHOTO / THE GUARDIAN

Les États-Unis se sont engagés auprès de la Russie à ce qu’Edward Snowden, l’informaticien à l’origine des révélations sur l’ampleur des programmes de surveillance de Washington, ne soit ni condamné à mort ni torturé en cas d’extradition dans son pays. Dans un courrier daté du 23 juillet et publié hier, Eric Holder, « attorney general » (ministre de la Justice), assure en outre à son homologue russe, Alexander Konovalov, que le fugitif bénéficiera de tous ses droits civiques face à la justice américaine. Les partisans d’Edward Snowden craignent qu’il subisse le même sort que Bradley Manning, le soldat qui a fourni des centaines de milliers de documents confidentiels au site WikiLeaks et qui a été placé en cellule d’isolement 23 heures par jour.
L’avocat de l’ex-analyste de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) avait déjà annoncé mercredi que son client n’avait pas l’intention de quitter pour le moment la Russie et n’avait toujours pas obtenu le laissez-passer lui permettant de sortir de la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, où il est bloqué depuis le 23 juin. La Russie refuse de son côté d’extrader Edward Snowden et étudie une demande d’asile provisoire qu’a déposée l’ancien consultant de la NSA.
Pendant ce temps, le président allemand Joachim Gauck estimait hier que les personnalités comme Edward Snowden méritaient le respect pour leur combat pour la défense de la liberté. M. Gauck a jugé que toute personne qui travaillait pour un gouvernement devait obéir à sa conscience, en particulier si les institutions prenaient des décisions illégitimes. « La peur que nos téléphones et nos courriels soient écoutés et conservés par des services étrangers de renseignements, c’est une contrainte qui pèse sur le sentiment de liberté, et cela accroît le danger que la liberté soit elle-même abîmée », a-t-il déploré. Les propos du chef de l’État allemand tranchent avec la ligne défendue par la chancelière Angela Merkel, qui s’est engagée auprès de Washington à ce que son pays n’accueille pas le « lanceur d’alerte » Edward Snowden.

 

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