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À La Une - Grèce

Grèce : Avec la crise, les initiatives destinées à redorer l'image du pays se multiplient

Promotion des exemples de réussites d'entrepreneurs grecs, bonnes nouvelles, clips... Tout est bon pour soigner l'image du pays.

Les Grecs manifestent contre l'austérité. Photo Reuters (Archives)

En Grèce, un cliché semble chasser l'autre. Après s'être longtemps endormi sur son image de carte postale, le pays a, depuis le début de la crise, endossé l'uniforme du mauvais élève de l'Union Européenne, de la victime noyée sous les mesures d'austérité et la corruption de sa classe politique. Parfois jusqu'à la caricature.

 

Face la morosité ambiante et la généralisation de certains stéréotypes, les initiatives destinées à redorer l'image du pays et de ses habitants fleurissent depuis quelques années. Dernière en date, le projet "Speak Up" lancé fin juin par Omikron Project, une association qui tente de démonter les clichés sur les Grecs et d'offrir un regard différent sur le pays à travers des campagnes menées sur les réseaux sociaux. "Speak Up" invite les Grecs, les personnes d'origine grecque et celles qui vivent en Grèce à envoyer un témoignage vidéo de 30 secondes maximum dans lequel ils expliquent ce qui les inspire et les déçoit en Grèce. "Nous pensons qu'il est temps que les Grecs parlent d'eux-mêmes et qu'ils disent au monde ce qu'ils pensent vraiment de la Grèce aujourd'hui", peut-on lire sur la page web d'Omikron Project. Les témoignages rassemblés serviront ensuite à réaliser un clip.

 

Fin 2012 déjà, l'association s'était fait connaitre sur le web grâce à une animation vidéo en deux épisodes mettant en scène le personnage d'Alex, un Grec que tout le monde soupçonne d'être un "vandale paresseux, tricheur, ingrat, corrompu, violent, impoli, raciste, rompu à l'évasion fiscale, fauteur de troubles, qui vit chez sa mère". La voix off commentant les aventures d'Alex s’emploie à démonter ces a priori en expliquant, par exemple, que les Grecs travaillent 2h de plus par semaine que la moyenne européenne soit 43,8h contre 41,6h, selon les données d'Eurostat.

 

 

 

 

 

Le cliché du Grec paresseux a également inspiré l'élaboration d'un répertoire des associations et organisations grecques, afin de démontrer l'engagement des citoyens dans la société civile. Conçue sur le mode de l'humour, la liste prend la forme d'un verre de café frappé, boisson fort appréciée pour flâner en terrasse.

 

 

Bonnes nouvelles

Depuis 2012, Goodnews GR diffuse, via ses site internet et fil twitter, les bonnes nouvelles qui ne sont pas relayées par les média nationaux. Un an auparavant, Peter Economides, spécialiste en communication, lançait l'initiative "Ginetai" -"C'est possible"- destinée à promouvoir des exemples de réussites d'entrepreneurs grecs dans le but de stimuler l'esprit d'entreprise et d'innovation. Malgré son appartenance à la zone euro, la Grèce n'occupe en effet que la 78e place dans le Doing Business Index 2013 de la Banque Mondiale.

 

"Soigner l'image du pays ne signifie pas forcément qu'on cherche à le vendre. Il s'agit plutôt de nous donner une meilleure image de nous-mêmes, pour que nous reprenions confiance et que la flamme se ravive'', déclarait Economides à l'époque au journal Kathimerini.

 

De là à transformer la Grèce en pays qui fait vendre, il n'y a qu’un pas. De nombreuses entreprises font aujourd’hui le pari du "made in Greece" et jouent sur la fibre nationale pour promouvoir leurs produits. La dernière campagne publicitaire pour le lait Olympos n’hésite pas à mettre en scène des enfants hissant le drapeau grec derrière le slogan "Fiers d’être Grecs", tandis qu’une grande chaine nationale de supermarchés "Veropoulos" a récemment adopté le slogan "Veros Ellinas" -- "Vraiment grec".

 

 

 

 

 

 

Les pouvoirs publics semblent également avoir commencé à adopter cette tendance à l'autopromotion, à l’image de la région de Crète qui met en avant l’hospitalité de ses habitants dans sa campagne 2013 pour la promotion du tourisme sur l’ile.

 

Un engagement bienvenu, mais qui ne peut que compléter les réformes structurelles nécessaires au redressement du pays.

Evalué à 21,4%, le taux de pauvreté du pays est aujourd’hui le deuxième plus fort d'Europe et le taux de chômage a atteint un nouveau record de 26,9% en avril 2013 contre 23,1% il y a un an.

 

 

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En Grèce, un cliché semble chasser l'autre. Après s'être longtemps endormi sur son image de carte postale, le pays a, depuis le début de la crise, endossé l'uniforme du mauvais élève de l'Union Européenne, de la victime noyée sous les mesures d'austérité et la corruption de sa classe politique. Parfois jusqu'à la caricature.
 
Face la morosité ambiante et la généralisation de...

commentaires (1)

Le titre de l'article est rigolo...redorer...Quoi ... ? du toc magnifié par les socialistes de Papandréou , qui ont dépensé allégrement l'argent des autres pour faire croire à l'état providence...

M.V.

11 h 45, le 22 juillet 2013

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Commentaires (1)

  • Le titre de l'article est rigolo...redorer...Quoi ... ? du toc magnifié par les socialistes de Papandréou , qui ont dépensé allégrement l'argent des autres pour faire croire à l'état providence...

    M.V.

    11 h 45, le 22 juillet 2013

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