"A la suite des discussions avec le Premier ministre démissionnaire (Nagib Mikati, ndlr), il a été décidé de charger le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour d'informer le représentant du Liban auprès de l'UE et le secrétariat général des pays membres de cette organisation de la demande du gouvernement libanais de ne pas inclure le Hezbollah, une composante principale de la société libanaise, sur la liste des organisations terroristes", indique le communiqué.
"Surtout si cette décision est prise sans être basée sur des preuves concrètes et objectives", poursuit le texte.
Cette question devrait être discutée aujourd'hui au cours d’une réunion des ambassadeurs des pays membres de l’UE, et pourrait être abordée par les ministres des Affaires étrangères eux-mêmes pendant leur réunion mensuelle du lundi 22 juillet à Bruxelles.
L’inscription du Hezbollah sur la liste des mouvements terroristes requiert l’unanimité des 28 pays membres de l’Union européenne.
Des sources diplomatiques citées par l'AFP le 15 juillet dernier avait indiqué que cette affaire "divise toujours les 28".
Actuellement, seuls les Pays-Bas et la Grande-Bretagne ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l’ensemble des composantes du mouvement chiite et Londres uniquement sa branche militaire.
Les États-Unis et Israël demandent depuis longtemps aux Européens de prendre cette mesure. Au niveau de l’UE, le Royaume-Uni a présenté une requête en ce sens à ses partenaires en mai, mettant en avant l’implication croissante du Hezbollah dans le conflit syrien.
Les plus commentés
Au royaume de France, la Palestine muselée
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée
« L'élargissement de l'agression israélienne entraînera une riposte plus élargie », avertit le Hezbollah