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Santé - Maladies infectieuses

Le nouveau coronavirus ne risque pas de déclencher une pandémie... pour l’instant

L’origine animale du nouveau coronavirus est encore inconnue. Selon une hypothèse, il proviendrait de chauves-souris.

Selon le dernier bilan de l’OMS, soixante-dix-sept cas d’infections par le nouveau coronavirus sont confirmés. Photo Reuters

Le nouveau coronavirus apparu en 2012 au Moyen-Orient est trop peu transmissible, à ce stade, pour déclencher une épidémie mondiale, mais le temps presse pour trouver l’animal « réservoir » du virus et éviter qu’il ne se propage. C’est ce qui ressort d’une étude française publiée dans la revue médicale The Lancet.
« C’est maintenant qu’il faut agir, car il est beaucoup plus facile de contenir un virus quand il est peu transmissible », souligne Arnaud Fontanet, responsable de l’équipe de l’Institut Pasteur qui a réalisé l’étude. Celle-ci est basée sur les 64 cas d’infection recensés à travers le monde à la date du 21 juin dernier. Les chercheurs ont estimé le risque pandémique du nouveau coronavirus – baptisé MERS-CoV – en calculant son taux de reproduction, c’est-à-dire le nombre de cas secondaires engendrés par chaque malade atteint. Ce taux a été estimé entre 0,6 et 0,7, selon les scénarios retenus, alors que pour avoir une épidémie, ce taux doit atteindre 1 au minimum (chaque malade « génère » un malade ou plus).
Le risque pandémique pourrait toutefois changer en cas de mutation du virus ou d’évènements exceptionnels comme de gros rassemblements de populations, tels que le pèlerinage de La Mecque, alors que l’Arabie saoudite est le pays le plus touché par la maladie, avertit M. Fontanet. Le chercheur rappelle que deux mutations avaient permis au coronavirus à l’origine du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) de devenir beaucoup plus transmissible et d’aboutir à l’épidémie qui avait fait quelque 800 morts en 2003, principalement en Asie. Alors que le taux de reproduction du SARS-CoV avant la phase pandémique était similaire à celui du nouveau coronavirus actuellement, il a atteint, selon les estimations des chercheurs français, entre 2,2 et 3,6 pendant l’épidémie (ce qui signifie qu’un patient a infecté en moyenne deux à quatre autres malades).
« Une des principales leçons du SRAS est qu’un contrôle précoce du virus (alors qu’il était encore limité au sud de la Chine) aurait permis d’éviter son extension mondiale », relève M. Fontanet. Pour y parvenir, il convient, selon lui, de trouver rapidement l’animal « réservoir » du virus pour enrayer la transmission vers l’homme et de maintenir une surveillance mondiale des cas suspects pour « diagnostiquer, traiter et isoler le plus tôt possible les nouveaux patients ».
Pour l’instant, le virus MERS-CoV reste peu transmissible de patient à patient, et touche principalement des personnes déjà fragilisées par des maladies chroniques ou immunodéprimées. La transmission la plus importante à ce jour a été observée en Arabie saoudite où un malade a infecté sept autres, dont six sous dialyse.
L’origine animale du virus reste en revanche inconnue, mais une hypothèse est qu’il proviendrait de chauves-souris et aurait utilisé des hôtes intermédiaires comme des dromadaires ou des chèvres, avant de se transmettre à l’homme.
Le dernier bilan fourni par l’OMS le 26 juin dernier faisait état de soixante-dix-sept cas confirmés d’infections par le nouveau coronavirus apparu l’an dernier, dont 40 mortels. Trois autres décès ont été annoncés depuis, dont deux en Arabie saoudite et un en Grande-Bretagne, portant le bilan à quarante-trois morts.

(Source : AFP)
Le nouveau coronavirus apparu en 2012 au Moyen-Orient est trop peu transmissible, à ce stade, pour déclencher une épidémie mondiale, mais le temps presse pour trouver l’animal « réservoir » du virus et éviter qu’il ne se propage. C’est ce qui ressort d’une étude française publiée dans la revue médicale The Lancet.« C’est maintenant qu’il faut agir, car il est beaucoup...
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