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À La Une - Syrie

L’armée d’Assad intensifie son offensive à Homs

Riyad presse l’Union européenne d’armer les rebelles.

Ne pouvant pas entrer dans le quartier de Khaldiyé à Homs, l’armée a bombardé sans répit les rebelles.   Yazan Homsy/Reuters

Trois civils ont été tués hier lors d’un raid de l’aviation syrienne sur Homs, où le régime a intensifié une offensive contre les rebelles. Homs, surnommée dans le passé « capitale de la révolution » par les militants antirégime, est la cible depuis samedi d’un nouvel assaut du régime.
Hier, « les appareils syriens ont mené un raid aérien contre la vieille ville, détruisant une maison et y tuant une femme et deux enfants », a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Les troupes du régime ont également bombardé à l’artillerie les quartiers de la vieille ville et celui de Khaldiyé », a ajouté l’OSDH en précisant que des dizaines de personnes, dont 24 membres des forces du régime, ont été blessées depuis le début de l’assaut samedi. « L’armée tente de pénétrer dans Khaldiyé mais sans succès jusqu’à présent », a précisé le directeur de l’observatoire, Rami Abdel Rahmane. « Dimanche, les forces du régime n’ont pas tenté d’entrer, se contenant de bombarder. L’offensive est menée par plusieurs centaines de soldats qui tentent d’entrer par groupes de vingt », a expliqué un militant de Khaldiyé se présentant sous le nom de Yazane Homsy.

 

(Reportage : Rozana, radio syrienne "libre et indépendante", veut s'adresser aux "Syriens de l'intérieur")


Cette offensive intervient moins d’un mois après la prise par le régime de la ville stratégique de Qousseir, dans cette province. Estimant que l’attaque contre Homs « menace l’unité de la Syrie », la Coalition nationale de l’opposition a exhorté samedi les pays occidentaux et arabes la soutenant à prendre des mesures, notamment « une zone d’exclusion aérienne et des frappes militaires » sur des bases du régime. L’armée a repris il y a un an le contrôle de la majorité de Homs, troisième ville du pays, mais peine depuis à reconquérir le reste des quartiers, que les rebelles défendent bec et ongles.


Dans la province d’Alep, plus au nord, sept fonctionnaires du ministère de l’Éducation et les membres d’équipage ont été tués lorsque l’hélicoptère qui les transportait a été touché par les rebelles, a affirmé l’agence SANA. « Les terroristes ont abattu l’hélicoptère au-dessus de Nabl. Il y avait à bord sept membres du ministère de l’Éducation qui transportaient les copies d’examen du brevet pour les élèves de Nabl et Zahraa », deux localités chiites encerclées par les rebelles, indique l’agence qui ne précise pas le nombre de membres d’équipage. Cité par la télévision officielle, le Premier ministre Waël al-Halaqi a condamné « ce lâche acte terroriste qui a visé d’importants cadres éducatifs cherchant à développer la connaissance et à lutter contre l’obscurantisme ».
Par ailleurs, 13 personnes ont été blessées, dont des membres des forces du régime, par l’explosion d’une bombe magnétique placée sous une voiture à Kiswé, au sud de Damas, selon l’OSDH.

 

(Eclairage : « Si vous êtes un criminel, comment pourriez-vous revenir ? »)



À Manama
Sur le plan diplomatique, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et l’Union européenne (UE) ont souligné hier l’urgence d’un règlement politique du conflit en Syrie et se sont engagés à contribuer à la tenue d’une conférence internationale de paix, dite Genève II, au terme d’une réunion ministérielle conjointe à Manama (Bahreïn). La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a quant à elle souligné la nécessité de « travailler dur pour une solution politique qui apportera la paix » en Syrie, rappelant que l’UE avait annoncé une assistance supplémentaire de 400 millions d’euros, portant à 1,25 milliard d’euros l’aide de l’UE et de ses États membres à la population en Syrie et dans les pays voisins. Elle a en outre déploré « une montée des conflits confessionnels au Liban et en Irak », affirmant la volonté de l’UE de « tout faire pour tenter de désamorcer la tension » au Moyen-Orient.

 

(Lire aussi: Malaise en Jordanie face au déploiement militaire américain)


De son côté, Riyad a fermement pressé l’UE à mettre en application sa décision de lever l’embargo sur les armes à la rébellion syrienne. « La résistance syrienne ne lutte pas seulement contre un régime qui a perdu sa légitimité, mais elle est également engagée dans une guerre atroce contre un occupant étranger », a fait valoir le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, évoquant le Hezbollah, les gardiens de la révolution iraniens et l’allié russe.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a appelé de son côté le régime de Bachar el-Assad « à cesser son assaut brutal sur Homs », estimant que le président syrien n’était « pas intéressé par la paix pour la Syrie, mais plutôt prêt à tuer des dizaines de milliers d’innocents ».
(Sources : agences)

 

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