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À La Une - Syrie

Assad ne démissionnera pas, martèle Moallem

Hague appelle à « ne pas renoncer » à la conférence de Genève ; Moscou préoccupé par l’aide des Amis de la Syrie à l’opposition.

Des rebelles prennent position à al-Asali, dans le rif de Damas.Ward al-Keswani/Shaam News Network/Reuters

Damas a affirmé hier que le président Bachar el-Assad « ne démissionnera pas » et qu’il ne remettrait pas le pouvoir à l’opposition syrienne dont c’est la principale revendication. « Le président Assad ne démissionnera pas », a ainsi martelé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem, ajoutant à l’adresse de l’opposition que « si la condition est que le président Assad démissionne, ne prenez pas la peine de participer » à la conférence de paix de Genève 2.


Moscou et Washington proposent la tenue d’une conférence de paix pour mettre fin au conflit syrien, qui réunirait le régime et l’opposition syrienne. L’opposition, qui ne cesse d’appeler au départ du régime, a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence, notamment après l’avancée des troupes gouvernementales sur le terrain appuyées par le Hezbollah.


M. Moallem a estimé par ailleurs que l’armement des rebelles en Syrie ne fera que prolonger le conflit. « L’armement va entraver la conférence de Genève », a-t-il insisté. « Cela va encourager les terroristes à commettre plus de crimes », a estimé M. Moallem. « À chaque fois que l’armée syrienne libère un village (...), les pays occidentaux disent qu’il y a un déséquilibre de forces et qu’il faut armer l’opposition », a poursuivi M. Moallem, affirmant qu’il avait de « grands doutes sur les intentions » des pays occidentaux. « À qui ces armes vont-elles être envoyées ? Tous les rapports montrent que le front al-Nosra est celui qui domine sur le terrain, il y a même des factions de l’Armée syrienne libre (ASL) qui l’ont rejoint. Donc finalement, ils armeront al-Nosra. »


Selon M. Moallem, « tous ceux qui se sont réunis à Doha ont du sang syrien sur les mains », les accusant d’être « des agents d’Israël ». Il a rendu hommage en revanche à l’Iran, allié régional indéfectible du régime de Damas. « Nous n’oublierons jamais la position honorable de l’Iran qui s’est placé aux côtés de la Syrie. Nous avons des projets communs pour reconstruire ce que les saboteurs ont démoli » en Syrie.


Le groupe des Amis de la Syrie réuni à Doha avait décidé samedi dernier d’intensifier son aide à l’opposition pour rééquilibrer le rapport de forces sur le terrain. Les principaux pays soutenant l’opposition ont précisé que chaque pays fournirait une aide à la rébellion « à sa manière », contournant ainsi l’épineuse question de l’aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir.


La Russie a également exprimé hier sa « grande préoccupation » après la décision des pays du groupe des Amis de la Syrie, mettant en garde contre les conséquences potentiellement « destructrices » pour le pays. « De telles informations en provenance de Doha ne peuvent que susciter une grande préoccupation », a réagi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, y voyant l’intention du groupe d’« octroyer une aide militaire pratiquement illimitée » aux rebelles syriens. « Il est évident que de nouvelles armes supplémentaires, qui risquent de se retrouver finalement entre les mains de terroristes, ne peuvent qu’inciter l’opposition à une solution militaire destructrice pour la Syrie », a indiqué le ministère. « En même temps, la partie américaine lance des accusations éloignées de la réalité contre la Russie, en affirmant que la Russie fait monter la tension en Syrie en soutenant Damas », ajoute le communiqué.

 

(Eclairage : « Si vous êtes un criminel, comment pourriez-vous revenir ? »)


Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, quant à lui, a appelé depuis New York à « ne pas renoncer » à la conférence internationale sur la Syrie, mais a reconnu que l’offensive militaire de Damas rendait « plus difficile » la participation de l’opposition. La conférence ne se tiendra pas « de façon imminente », a cependant reconnu le ministre.


Parallèlement, sur le terrain, les rebelles syriens ont lancé des attaques à Alep et dans sa périphérie pour tenter de reprendre une partie du terrain gagné au cours des deux derniers mois par les forces loyalistes. Une douzaine de soldats ont été tués par un attentat à la voiture piégée de la brigade islamiste radicale Ahrar al-Cham à un barrage routier situé à l’entrée de la grande ville du Nord, proche de la Turquie, selon un réseau d’information locale de l’opposition et d’autres militants. Selon Firas Fouleifel, de la brigade al-Farouk, six combattants rebelles ont trouvé la mort dans les affrontements à Alep.


Enfin, l’actrice Angelina Jolie a critiqué hier le Conseil de sécurité pour son inaction face aux viols commis en temps de guerre, comme en Syrie ou en République démocratique du Congo.

 

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