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À La Une - Sécurité

Liban : une roquette tirée de Ballouneh tombe à Kahalé

Un mort dans un échange de tirs avec l'armée près de Masnaa, à la frontière.

Un char de l'armée libanaise dans la région de Masnaa, dans la Békaa. AFP PHOTO/STR

Au Liban, les troubles sécuritaires, conséquence des débordements de la guerre en Syrie, se multiplient à un rythme inquiétant. Dernier incident en date, une explosion qui a secoué, dans la nuit du vendredi, la région de Kahalé-Araya au Mont-Liban. 

 

Alors que le flou entourait l'incident depuis qu'il a eu lieu vers 1h du matin, la découverte, vendredi, de deux lance-roquettes à Ballouneh, au Kesrouan, a mis un terme aux spéculations. Selon les informations rapportées par les médias locaux, une des roquettes, de type Grad, est tombée dans la région de Kahalé alors qu'un problème technique semble avoir empêché le tir de la seconde.

Le chef de la municipalité de Ballouneh, Pierre el-Mazouk, a confirmé ces informations au site el-Nashra ajoutant les lance-roquettes ont été retrouvés non loin de la rue principale.

 

La thèse d'un tir de roquettes avait déjà été avancée dans la nuit par plusieurs médias locaux puis démentie alors que l'on évoquait l'"explosion" d'un câble de haute tension dans la région de Bsous. Une version jugée peu convaincante par les internautes qui témoignaient, sur les réseaux sociaux, de la puissance de la déflagration entendue dans plusieurs régions libanaises, dont le Kesrouan. Des habitants de Ballouneh ont assuré vendredi à la Voix du Liban avoir vu des flammes, vers minuit et demi, au-dessus de la forêt de la région.

 

D'après la chaîne LBC, la roquette tirée de Ballouneh a touché des câbles électriques de la centrale de Jamhour. Selon une source de sécurité citée par le quotidien an-Nahar, la roquette visait en fait la banlieue-sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

 

Si cette hypothèse se confirmait, il s'agirait du deuxième tir de roquette vers la banlieue-sud en un mois. Le 26 mai dernier, quatre personnes avaient été blessées dans l'explosion de deux roquettes Grad dans la banlieue sud de Beyrouth. Il s'agissait du première incident du genre depuis la fin des hostilités avec Israël en 2006 et également depuis le début de la révolution en Syrie.

 

Le Liban, profondément divisé entre pro et anti-régime syrien, subit de plein fouet les contrecoups de la guerre qui dure depuis deux ans en Syrie, notamment en raison de la participation du Hezbollah chiite aux combats aux côtés du régime de Bachar el-Assad.

 

Ces dernières semaines, la Bekaa et le Hermel, dans l'est du Liban, sont le théâtre d'incidents violents fréquents. Dans la région de Masnaa, poste-frontière près de la Syrie, une personne a ainsi été tuée jeudi soir dans un échange de tirs entre l'armée et des manifestants qui tentaient de couper la route, a affirmé vendredi un responsable des services de sécurité. L'homme a été tué lorsque l'armée a tenté de repousser les manifestants, selon le responsable de sécurité, qui n'a pas précisé si la victime a été touchée par des tirs de militaires ou des manifestants.

 

Dans un communiqué diffusé vendredi, l'armée a confirmé l'échange de tirs, faisant état de blessés chez les manifestants et les militaires, mais n'a pas fait état de mort. Des positions de l'armée ont été la cible de tirs dans la Békaa vendredi matin et 22 suspects ont été arrêtés, selon un communiqué de la troupe. L'armée a par ailleurs exhorté les Libanais au calme, les appelant à ne pas se laisser influencer par les rumeurs et autres incidents sectaires. La troupe a assuré enfin qu'elle ne fera preuve d'aucune tolérance vis-à-vis des hors-la-loi et usera de tous les moyens possibles pour faire face à ceux qui s'attaquent aux forces armées.

 

Des routes ont également été brièvement coupées jeudi soir dans plusieurs secteurs sunnites en solidarité avec Ersal, localité sunnite et partisane de la rébellion syrienne, "assiégée" selon ses habitants par des chiites de la région.

 

Cet incident intervient cinq jours après la mort de trois chiites et d'une Turc, tués par des hommes armés dans une région proche de Ersal. En représailles, des habitants de la localité chiite de Laboué, proche de Ersal, ont coupé une route principale reliant la localité sunnite à Baalbek, la grande ville de la région.

Dans la nuit, à la suite de négociations avec l'armée, le blocage de la route a été levé par les habitants de Laboué.

 

Il y a une semaine, l'armée libanaise avait déjà mis en garde contre "un complot" visant à entraîner le Liban dans une "guerre absurde" après la multiplication des violences liées au conflit en Syrie.

 

 

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Au Liban, les troubles sécuritaires, conséquence des débordements de la guerre en Syrie, se multiplient à un rythme inquiétant. Dernier incident en date, une explosion qui a secoué, dans la nuit du vendredi, la région de Kahalé-Araya au Mont-Liban. 
 
Alors que le flou entourait l'incident depuis qu'il a eu lieu vers 1h du matin, la découverte, vendredi, de deux...

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Le moment le plus douloureux pour une femme est avant l'accouchement, juste après c'est un soulagement indescriptible, les salafowahabites seront bientôt mis hors de nuire et on aura la paix que le pays mérite d'avoir, patience les experts bossent, seul seuls bornés obtus ne s'en rendent pas compte.

Jaber Kamel

19 h 34, le 21 juin 2013

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Commentaires (1)

  • Le moment le plus douloureux pour une femme est avant l'accouchement, juste après c'est un soulagement indescriptible, les salafowahabites seront bientôt mis hors de nuire et on aura la paix que le pays mérite d'avoir, patience les experts bossent, seul seuls bornés obtus ne s'en rendent pas compte.

    Jaber Kamel

    19 h 34, le 21 juin 2013

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