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Saïda et cheikh Maher Hammoud l’ont échappé belle

Maher Hammoud et sa fille après l’attentat manqué contre le cheikh pro-Hezbollah. Photo Ahmad Mantache

Qui veut provoquer la discorde à tout prix et partout ? Quand il ne s’agit pas de Tripoli, où les violences ont violemment repris après un répit de courte durée, c’est au tour de Saïda de connaître des incidents sécuritaires majeurs. Hier, cheikh Maher Hammoud, imam sunnite de la mosquée al-Qods et proche du Hezbollah, a affirmé avoir été la cible de tirs d’armes automatiques de la part d’inconnus circulant à bord d’une voiture de marque Toyota alors qu’il se rendait à pied à la mosquée pour prier à quatre heures du matin. Maher Hammoud était accompagné de son fils et de ses gardes du corps, qui ont vite fait d’ouvrir le feu sur la voiture adverse, qui a été localisée plus tard abandonnée boulevard Nazih Bezri. La Toyota, qui appartient à un citoyen de la famille Tawil, avait été volée la veille.


L’avocat général près la cour d’appel au Sud, le juge Samih Hage, a chargé les services de sécurité de mener l’enquête.
« Il s’agit d’un message lié à mon soutien au Hezbollah et ma position en faveur d’une solution politique en Syrie », a dit Maher Hammoud aux journalistes. « Des sympathisants de l’opposition syrienne ou tout autre parti cherchant à créer la discorde pourraient être derrière cette tentative d’assassinat », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans la plaine de la Békaa, la voiture d’un autre imam sunnite proche du Hezbollah, cheikh Ibrahim Moustapha Breidi, a été mitraillée et a pris feu, selon des sources des services de sécurité. Cheikh Breidi a déclaré attendre les résultats de l’enquête, affirmant « ne pas avoir d’ennemis ».

 

(Lire aussi : Tripoli renoue avec les journées sanglantes)


L’attaque contre cheikh Maher Hammoud a suscité une vague de vives réactions réprobatrices. Le président de la Chambre, Nabih Berry, et la députée du courant du Futur, Bahia Hariri, se sont empressés de contacter cheikh Hammoud. De son côté, le député Assem Araji a dénoncé la tentative d’assassinat, estimant qu’« elle vise à créer la discorde ». Le député du bloc du Changement et de la Réforme, Walid Khoury, a qualifié quant à lui l’incident de « très dangereux », qualifiant l’atmosphère de tension sécuritaire du pays comme étant éminemment tendue. « Cette atmosphère vise à servir de prétexte pour la prorogation du mandat du Parlement et influencer la décision du Conseil constitutionnel, a-t-il affirmé. Pour sa part, le député du bloc du Développement et de la Libération, Yassine Jaber, a appelé à la formation rapide du gouvernement capable de fournir une couverture politique à l’armée libanaise et mettre un terme au chaos sécuritaire ». L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a appelé sur ce plan l’État à multiplier les efforts pour traduire en justice les auteurs de l’attentat.


En outre, le député Hani Kobeissi a lui aussi pris contact avec Maher Hammoud, stigmatisant l’attaque. Même son de cloche du côté du mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, qui a condamné les attaques contre les cheikhs Maher Hammoud et Ibrahim Breidi. M. Kabbani a jugé que les attaques constituent une tentative d’alimenter la zizanie entre les Libanais. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, le mufti de Saïda, cheikh Salim Soussane, le secrétaire général de l’Organisation populaire nassérienne, Oussama Saad, ont aussi condamné l’incident. M. Saad a estimé sur ce plan que « cette attaque vise à susciter le désordre américain destructeur ». Les Forces libanaises et le Hezbollah ont aussi publié des communiqués pour dénoncer l’attentat. Le parti de Dieu a ainsi estimé qu’« il vise à créer la discorde qui sert les intérêts de l’ennemi sioniste ».

 

 

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