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Coronavirus : Ryad pourra envoyer des échantillons d'animaux aux USA

L'Arabie Saoudite pourra désormais envoyer aux laboratoires américains toute une série de prélèvements d'animaux potentiellement infectés par le nouveau coronavirus proche du SRAS (désormais appelé MERS par l'OMS), a indiqué vendredi le vice-ministre saoudien de la Santé, Ziad Memish.

 

"Pour répondre à la question de la délégation de Taïwan, le ministre de la Santé saoudien a travaillé en étroite collaboration avec Ecohealth Alliance (une organisation basée à New York et regroupant des scientifiques, NDLR) et l'Université de Columbia (aux Etats-Unis)", a déclaré M. Memish devant l'assemblée générale de l'OMS à Genève.

"Nous avons recueilli un grand nombre d'échantillons de chauves-souris et d'autres animaux, y compris des chameaux, des moutons et des chats", a-t-il dit.

 

Le vice-ministre saoudien a expliqué que jusqu'à présent l'Arabie Saoudite n'avait été autorisé à envoyer que les prélèvements de chauves-souris.

"Mais, maintenant depuis la nuit dernière (jeudi) nous avons obtenu l'autorisation d'envoyer ces échantillons (l'ensemble) et ils seront envoyés pour être testés", a-t-il expliqué.

 

Ce virus, désormais désigné par l'OMS comme le Syndrome respiratoire coronavirus du Moyen Orient (MERS), a affecté depuis septembre dernier 44 personnes, dont 22 sont décédées. La majorité des cas ont été enregistrés en Arabie Saoudite, le reste se répartissant entre le Qatar, la Jordanie, la Tunisie, l'Etat des Emirats Arabes Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.

Selon une étude du centre médical Erasmus à Rotterdam, le MERS est très proche de virus découverts sur des chauves-souris en Asie.

 

Les coronavirus font partie d'une large famille qui inclut des virus responsables de simples refroidissements, mais aussi le "SRAS" (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a provoqué une épidémie de "pneumonie atypique" à l'origine de la mort de plus de 800 personnes dans le monde en 2003.

 

Les chauves-souris, déjà soupçonnées d'être un "réservoir naturel" du coronavirus responsable du SRAS, selon une étude publiée en 2005, abritent par ailleurs le virus responsable de la fièvre hémorragique Ebola.

 

Alors que l'OMS a exprimé sa préoccupation devant le potentiel de transmission du MERS, la directrice générale de l'organisation, Margaret Chan, a indiqué vendredi qu'il était urgent de "travailler avec l'Arabie Saoudite, la Tunisie et peut-être les pays du Moyen-Orient".

"Nous allons organiser des équipes de mission conjointe aussitôt que possible pour recueillir des informations" pour en savoir plus sur ce virus et voir s'il faut modifier les recommandations aux voyageurs, a-t-elle expliqué.

 

L'OMS ne recommande pas pour l'instant la mise en oeuvre de restrictions de déplacements. Mais il est "urgent" d'étudier la question alors que "le grand pèlerinage vers la Mecque aura lieu en octobre", a relevé Mme Chan.

 

Par ailleurs, alors que l'Arabie Saoudite a accusé vendredi des laboratoires d'avoir déposé avec des industriels de la pharmacie un brevet sur le virus, Mme Chan a fait savoir que l'OMS entendait combattre toutes les "barrières" qui pourraient empêcher un Etat membre de mettre en oeuvre ses obligations internationales en matière de santé.

 

Un porte-parole de l'OMS, Gregory Hartl, a spécifié qu'il n'est pas possible de breveter un virus. "Vous pouvez toutefois breveter le processus de travail permettant d'obtenir la séquence" du virus, comme l'ont fait les chercheurs au Centre médical Erasmus aux Pays-Bas, a-t-il dit.

L'Arabie Saoudite pourra désormais envoyer aux laboratoires américains toute une série de prélèvements d'animaux potentiellement infectés par le nouveau coronavirus proche du SRAS (désormais appelé MERS par l'OMS), a indiqué vendredi le vice-ministre saoudien de la Santé, Ziad Memish.
 
"Pour répondre à la question de la délégation de Taïwan, le ministre de la Santé saoudien a...