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À La Une - Liban - Enquête

Destination Turquie : les touristes libanais en redemandent

Suppression des visas, apparition du low cost et turbulences politico-sécuritaires dans la région... Nombreuses sont les causes qui ont poussé le touriste libanais à choisir la Turquie comme destination de vacances privilégiée.

« La Turquie est tellement vaste, les régions y sont tellement diverses que les possibilités sont innombrables », affirme Élie Nakhal, PDG de la compagnie éponyme.


De 16 075 touristes libanais en 2000, le nombre de visiteurs se rendant en Turquie est passé à 142 471 en 2012, selon les données de l’Institut national turc des statistiques.
Une explosion justifiée par la proximité géographique de la Turquie et ses liens culturels, religieux et commerciaux avec le Liban. Mais d’autres facteurs, apparus presque en même temps, ont significativement contribué à un vrai boom enregistré au cours des dernières années.
En premier lieu, la suppression des visas pour les ressortissants libanais, qui a notamment changé la donne. Les chiffres à cet égard sont parlants : 71 977 touristes enregistrés en Turquie en 2009, contre 130 557, soit près du double, un an plus tard.
Les voyagistes sont unanimes. « Effectivement, nous avons assisté, à partir de 2010, à un afflux immense de Libanais désirant se rendre en Turquie. La croissance est extraordinaire ; nous avons même dû refuser des demandes cette année car nous étions complet », confirme le propriétaire et directeur général de l’agence de voyages Tania Travel, Georges Petrakian. Même son de cloche pour la compagnie Nakhal, qui opérera cet été quelque 16 vols par semaine en direction de la Turquie et indique être submergée par la demande.
En outre, l’année 2010 a également vu l’apparition de la compagnie turque low cost Pegasus sur le marché. Pour les familles au budget limité, le voyage est soudainement devenu beaucoup plus abordable, à une centaine de dollars l’aller-retour Beyrouth-Istanbul et à 150/250 dollars environ l’aller-retour Beyrouth-Adana ou Beyrouth-Izmir.
Autre facteur déterminant, l’émergence du printemps arabe couplée à la crise syrienne, qui ont obligé les vacanciers à réexaminer leurs itinéraires habituels. En raison de la dégradation sécuritaire et de l’instabilité dans plusieurs pays de la région, les touristes libanais n’ont pas eu d’autre choix que de se tourner vers d’autres destinations plus stables, proches géographiquement tout en demeurant « proches culturellement », ajoute Élie Nakhal, PDG de la compagnie éponyme. « Il y a de tout en Turquie : les belles plages et les montagnes, les grandes villes, la vie nocturne et une culture riche. (...) Je me suis totalement investi dans la Turquie, et ce depuis 1990. Et le succès ne se dément pas », poursuit-il.

Diversifier pour plaire à tous
Dans le but de mieux « surfer » sur l’engouement du public pour la Turquie, les agences de voyages ont commencé depuis quelques années à diversifier leurs packages pour séduire un maximum de clients toujours en quête de nouveautés.
« Le littoral et la capitale ont toujours été les points de focalisation majeurs du tourisme libanais en Turquie : Istanbul, Bodrum, Marmaris, Antalya... Ces destinations sont extrêmement prisées et les hôtels sont pleins à craquer en été », explique M. Petrakian. « Mais nous organisons aussi depuis longtemps des tours dans l’intérieur du pays, comme en Cappadoce », indique-t-il. Une stratégie de diversification appliquée par les agences, soucieuses d’attirer toutes les catégories socioculturelles de vacanciers.
« La Turquie est tellement vaste, les régions y sont tellement diverses que les possibilités sont innombrables, renchérit M. Nakhal. De fait, la Cappadoce, que nous avons nouvellement ajoutée à notre programme, présente une richesse culturelle et religieuse impressionnante et se différencie des destinations habituelles. » Et d’affirmer son optimisme quant à la saison touristique 2013 : « Je n’ai aucun doute que cette année sera, de nouveau, très bonne pour nous. »
« Rien que pendant les dernières Pâques orthodoxes, près de 250 personnes ont participé à nos tours organisés en Turquie », se réjouit, pour sa part, M. Petrakian. « Il ne fait aucun doute que la saison estivale connaîtra un grand succès », conclut-il.

 

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