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Moyen Orient et Monde - Révolte

Ahmadinejad : Une victoire des rebelles syriens représentera une « menace » régionale

L’accord de Genève est le seul moyen de mettre fin au conflit, estime Moscou ; violents combats à Damas.

En Syrie, les habitants se fabriquent eux-mêmes des masques à gaz. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA

Une victoire des rebelles syriens pourrait entraîner une vague d’insécurité qui « sera une menace pour toute la région », a affirmé hier le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, réitérant le soutien de Téhéran au régime de Damas, selon le site Internet de la présidence. « L’arrivée au pouvoir d’un groupe à travers la guerre et le conflit va se traduire par la poursuite de la guerre et de l’insécurité pour une longue période », a estimé M. Ahmadinejad en référence à l’éventuelle victoire de la rébellion syrienne. « L’insécurité en Syrie va mettre en danger la sécurité des autres pays de la région et sera une menace pour toute la région », a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec Essam el-Haddad, conseiller spécial pour les Affaires étrangères du président égyptien Mohammad Morsi, en visite à Téhéran.
La visite de M. Haddad s’inscrit dans le cadre d’un groupe de contact composé de l’Iran, l’Égypte, la Turquie et l’Arabie saoudite pour tenter de résoudre le conflit syrien. L’Iran est le principal allié régional du président syrien Bachar al-Assad, contrairement à Ankara, Le Caire et Riyad qui appellent au renversement de M. Assad et soutiennent l’opposition syrienne. Cette visite s’inscrit également dans le cadre du rapprochement entre l’Égypte et l’Iran, après plusieurs décennies de tensions diplomatiques.

De Beyrouth, la voix russe...
De son côté, Mikhaïl Bogdanov, l’émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient, a déclaré hier que l’accord de Genève qui prévoit un processus de transition est le seul moyen de mettre fin au conflit en Syrie. Cet accord international adopté le 30 juin 2012 est « la base sans autre alternative, pour un règlement politique de la crise en Syrie », a affirmé M. Bogdanov, à la fin d’une visite à Beyrouth, cité par l’agence russe ITAR-Tass. « L’objectif de ce document sur lequel nous basons nos efforts est d’établir un dialogue national entre Syriens, pour qu’ils puissent déterminer eux-mêmes leur avenir et celui de leur pays », a ajouté le responsable russe. « Notre tâche est de les aider activement (dans ce sens) et favoriser une entente », a poursuivi M. Bogdanov qui est également vice-ministre des Affaires étrangères de la Russie, une des rares puissances à soutenir le régime de Bachar el-Assad.


Parallèlement, une force militaire internationale doit être mise en place pour pouvoir envahir la Syrie afin de prendre le contrôle d’éventuels stocks d’armes chimiques, a déclaré hier l’ancien candidat républicain à la présidence américaine, John McCain. Le sénateur de l’Arizona, une voix écoutée sur les questions de défense aux États-Unis, a estimé qu’il ne fallait pas envoyer de soldats américains en Syrie, mais qu’une force internationale devait « être opérationnelle » pour une possible intervention. « Il existe un certain nombre de cachettes pour ces armes chimiques. Il ne faut pas qu’elles tombent entre les mains des jihadistes », a estimé John McCain sur NBC. Même s’il a déclaré que l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien « changerait la donne » pour les États-Unis, Barack Obama n’optera sans doute pas de sitôt pour une option militaire en Syrie et s’il devait le faire, ce ne serait sûrement pas sans le soutien d’autres pays.

 

(Reportage : En Syrie, des rebelles fabriquent eux-mêmes leurs masques à gaz)

Missile sol-sol
Entre-temps sur le terrain en Syrie, l’armée a tiré hier un missile sol-sol sur la localité de Tall Rifaat, dans le nord du pays, tuant au moins quatre civils, dont deux enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Des militants antirégime du Centre médiatique d’Alep ont rapporté qu’il s’agissait d’un missile Scud, mais cette information n’a pu être vérifiée. Le missile a aussi fait plusieurs blessés et détruit de nombreuses maisons dans cette localité de la province d’Alep, a indiqué l’OSDH ajoutant que « le bilan pourrait s’alourdir, des corps étant ensevelis sous les décombres ». La Commission générale de la révolution syrienne, un réseau de militants, a fait état de 30 blessés et de la destruction de dix maisons. Des vidéos diffusées par l’OSDH et des militants montrent des hommes déblayant des débris dans l’obscurité puis retirant le corps d’un enfant sous les cris de la foule.


Dans la même région d’Alep, de violents combats ont éclaté à l’intérieur de l’aéroport militaire de Kouweiris, dans une nouvelle tentative des rebelles d’en prendre le contrôle. En début d’année, les rebelles s’étaient lancés dans la « bataille des aéroports d’Alep » pour priver le régime de son principal atout : sa maîtrise des airs. Ils avaient visé l’aéroport international, ceux militaires de Jarrah et de Kouweiris à l’est, celui de Mennegh au nord et de Nairab au sud. Ils ont pris pour le moment le contrôle de Jarrah. Plus au nord, dans la province d’Idleb, de violents combats secouaient les abords du grand aéroport militaire d’Abou el-Dhour, assiégé depuis des mois par les rebelles, a indiqué l’OSDH estimant que « c’est un aéroport important car il est encore fonctionnel ».


À Damas, de violents combats se poursuivent depuis quatre jours dans le quartier de Barzé, et de vastes opérations militaires, y compris des raids aériens, étaient menées dans la province de Damas, selon l’OSDH. La campagne militaire lancée par les forces régulières contre la ville de Daraya, au sud est de Damas, « se poursuivait pour le 167e jour consécutif », a indiqué le Conseil local de cette ville, faisant état de « raids aériens et de pilonnages aux obus de chars et aux roquettes ». Le Conseil a fait état en outre d’une « mauvaise situation humanitaire » dans ce fief des rebelles, ainsi que d’une « importante pénurie de médicaments à cause du siège » imposé par le régime.
Selon l’OSDH, 161 personnes sont mortes samedi dans les violences à travers la Syrie.

 

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Une victoire des rebelles syriens pourrait entraîner une vague d’insécurité qui « sera une menace pour toute la région », a affirmé hier le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, réitérant le soutien de Téhéran au régime de Damas, selon le site Internet de la présidence. « L’arrivée au pouvoir d’un groupe à travers la guerre et le conflit va se traduire par la poursuite...
commentaires (2)

Sacré tricoteur ce néjjéééd !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

22 h 42, le 29 avril 2013

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Commentaires (2)

  • Sacré tricoteur ce néjjéééd !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    22 h 42, le 29 avril 2013

  • Il a raison Ahmadinejad, seulement il aurait dû remplacer le mot " rebelles " par celui de " Terroristes " . OU... sait-il, tout comme l'a déclaré le Fameux Mouallem, QUE LES REBELLES SONT BIEN DES SYRIENS QUI DEMANDENT LEUR LIBERTÉ ? " DANS CE CAS ", c'est un CRIME impardonnable que des les combattre... CAR, LA VOIX DU PEUPLE C'EST LA VOIX DE DIEU ! ON COMBAT DIEU, AU NOM DE DIEU ! L'ILLOGISME N'A PLUS DE BORNES...

    SAKR LOUBNAN

    10 h 59, le 29 avril 2013

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