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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Interception d’une lettre contenant de la ricine adressée à Obama

Les autorités poursuivent leur enquête et se font une idée plus précise des bombes utilisées lors des attentats de Boston.

Les autorités américaines ont annoncé hier avoir intercepté une lettre contenant apparemment de la ricine et adressée à Barack Obama, au lendemain de l’identification d’un envoi similaire à un élu. Cette lettre, reçue mardi au centre de tri postal de la Maison-Blanche, en dehors du complexe présidentiel, et placée en quarantaine par les agents du Secret Service, a été « testée positive à la ricine » lors d’analyses préliminaires conduites hier matin, a ainsi indiqué le FBI. « Il n’y a pas d’indication de lien avec les attentats de Boston », a ajouté la police fédérale dans un communiqué. L’enquête se poursuit, et des analyses complémentaires sont en cours pour confirmer la présence du poison, selon la même source. Le centre postal, situé à l’extérieur de la résidence exécutive, « détecte de façon habituelle les lettres ou paquets qui nécessitent un examen supplémentaire ou des analyses scientifiques avant d’être livrés », avait déclaré Edwin Donovan, porte-parole du Secret Service. La veille, les autorités avaient révélé qu’une lettre contenant de la ricine, un poison végétal peu coûteux et facile à produire, avait été envoyée à Washington au sénateur républicain du Mississippi Roger Wicker.

 

(Lire aussi : Boston : Des images des restes d'un engin explosif)


Ces développements interviennent alors que, quarante-huit heures après le double attentat qui a endeuillé le célèbre marathon de Boston, les enquêteurs commencent à avoir une idée plus précise des bombes artisanales qui ont créé panique et chaos en centre-ville. Mais il n’a encore ni motif ni revendication, et jusqu’à l’arrestation, aucune hypothèse n’était privilégiée, entre terrorisme international ou intérieur. Le FBI a rendu publiques hier une douzaine d’images d’éléments matériels retrouvés sur place, dont celles de lambeaux d’un sac noir et d’un morceau de cocotte-minute tordue par le souffle d’une des deux explosions. Ils ont également publié des photos de clous et de billes de métal ajoutés aux deux bombes, assemblées dans une cocotte-minute, pour aggraver leur impact. De nombreux débris étaient toujours collectés par la police sur les lieux des explosions et envoyés pour analyse au laboratoire du FBI à Quantico, en Virginie. « Il va falloir plusieurs jours pour (recueillir toutes les données) sur les lieux », a déclaré Gene Marquez, responsable du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs de Boston.

 

(Lire aussi : Avec Carlos Arredondo, Boston a trouvé son héros)

 


Plus de 180 personnes avaient été blessées, certaines grièvement, par les explosions à 12 secondes d’intervalle des deux bombes, non loin de la ligne d’arrivée du célèbre marathon, couru cette année par 23 000 personnes. Les médecins ont fait état de profondes blessures en raison des clous et fragments ajoutés aux bombes pour multiplier leur impact. Une dizaine de blessés ont dû être amputés. Hier, le docteur Peter Burke, chirurgien responsable des urgences au Boston Medical Center, a indiqué que 19 personnes restaient hospitalisées dans son établissement, dont deux dans un état grave. Le président se rendra aujourd’hui sur place pour participer à une cérémonie de prières dédiée aux victimes.
Enfin, les enquêteurs ont démenti avoir arrêté un suspect, comme l’avaient affirmé la chaîne CNN et le journal Boston Globe peu auparavant. Toutefois, ils auraient identifié un homme grâce à des images vidéo venant de caméras de surveillance sur les lieux des attentats, sans donner plus de détails.

 

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