Rechercher
Rechercher

À La Une - Nucléaire

Kerry promet de défendre le Japon face au "feu" nord-coréen

Tokyo appelle la communauté internationale "à l'unité".

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, aux côtés du ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, le 14 avril 2013. TOSHIFUMI KITAMURA/AFP

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis dimanche à Tokyo que les Etats-Unis défendraient le Japon menacé du "feu nucléaire" nord-coréen, après s'être assuré de l'appui de Pékin pour travailler de concert à calmer la crise.

 

Le chef de la diplomatie américaine a entamé à Tokyo la troisième et dernière étape de sa tournée en Asie, après Séoul - où il a réaffirmé le plein soutien de Washington à son allié sud-coréen - et Pékin.

 

Le régime nord-coréen a mis en garde vendredi le Japon contre le "feu nucléaire" après que Tokyo eut déployé des batteries antimissile pour détruire tout missile nord-coréen qui menacerait son territoire.

 

Samedi à Pékin, M. Kerry avait insisté sur l'urgence de la situation auprès du chef de l'Etat chinois, Xi Jinping. "L'heure est assurément critique, avec des défis très difficiles à surmonter, dont les problèmes dans la péninsule coréenne", a-t-il souligné.

 

Seul allié et soutien économique de poids de la Corée du Nord, la Chine peut et doit user de son influence pour tordre le bras à Pyongyang avant qu'il ne commette l'irréparable, jugent les Etats-Unis.

 

Le régime nord-coréen pourrait procéder à un tir de missile autour du 15 avril, date de naissance du fondateur de la Corée du Nord, Kim Il-Sung, grand-père du dirigeant actuel, Kim Jong-Un.

Ce tir représenterait "une énorme erreur" du régime nord-coréen, a averti M. Kerry qui, dimanche, a jugé "extrêmement positive et constructive" sa visite en Chine qui s'est engagée à collaborer pour apaiser les tensions.

 

(Pour mémoire: Kim Jong-un et tous ses masques...)

 

Dans la même veine, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé dimanche la communauté internationale "à l'unité, pour que la Corée du Nord se rende compte que ses provocations ne lui apportent rien et ne font qu'aggraver sa situation".

 

Mystère autour des intentions de Kim Jong-Un

En un an, Pyongyang a effectué deux tirs de fusée (dont un réussi en décembre) considérés par les Occidentaux, les Sud-Coréens et les Japonais comme des essais déguisés de missiles balistiques, et un essai nucléaire (le 12 février) qui lui a valu un nouveau train de sanctions à l'ONU.

 

Ignorant les mises en garde occidentales comme celles de son voisin chinois, le Nord a récemment déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 4.000 kilomètres, capables d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam.

Les experts s'attendent à ce que Pyongyang teste ce missile de moyenne portée et peut-être aussi des vecteurs de courte portée, avertissant qu'une étincelle pourrait embraser la péninsule coréenne.

 

Sans désigner explicitement la Corée du Nord, le président chinois Xi a récemment mis en demeure Pyongyang de ne pas "précipiter dans le chaos" cette région.

 

Les intentions du jeune Kim Jong-Un restent mystérieuses, mais son comportement belliqueux, même s'il n'était que du bluff, est "très dangereux", a estimé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

 

Dans un signe d'apaisement, les Etats-Unis ont annulé un tir d'essai de missile intercontinental à partir de la Californie et John Kerry a renoncé à visiter en Corée du Sud le village frontalier de Panmunjom où a été signé l'armistice à l'issue de la Guerre de Corée (1950-53).

 

La Corée du Nord a de son côté rejeté dimanche l'offre de dialogue du Sud à propos de l'avenir du site industriel intercoréen de Kaesong, qui pourrait devoir fermer faute d'approvisionnement et de main-d'oeuvre.

Le Nord interdit aux Sud-Coréens l'accès au complexe, situé sur son territoire à une dizaine de kilomètres de la frontière, depuis le 3 avril, et en a retiré ses 53.000 employés mardi.

 

Pour mémoire

Le soldat-paysan nord-coréen prêt pour les semailles, pas la guerre

 

Voir aussi notre dossier

Corée du Nord : un dérapage est « toujours possible »...
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis dimanche à Tokyo que les Etats-Unis défendraient le Japon menacé du "feu nucléaire" nord-coréen, après s'être assuré de l'appui de Pékin pour travailler de concert à calmer la crise.
 
Le chef de la diplomatie américaine a entamé à Tokyo la troisième et dernière étape de sa tournée en Asie, après Séoul - où il a réaffirmé...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut