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À La Une - Politique

Liban: les consultations sur le nouveau gouvernement s'annoncent difficiles

Les consultations parlementaires doivent se poursuivre mercredi.

Le nouveau Premier ministre libanais Tammam Salam. Jamal Saidi/Reuters

Le nouveau Premier ministre libanais a entamé mardi de difficiles consultations pour la formation de son gouvernement, le camp du Hezbollah étant favorable à un cabinet d'union nationale et le mouvement du 14 Mars voulant un gouvernement "neutre" chargé de préparer les législatives de juin.

 

"Nous voulons un gouvernement politique, rassembleur, qui supervise les élections et gère les affaires du pays et au sein duquel tous les partis politiques sont représentés en fonction de leur présence au Parlement", a déclaré le député du Hezbollah Mohammad Raad, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre, Tammam Salam.

 

Le principal allié du Hezbollah, le leader chrétien Michel Aoun, a été dans le même sens. "Nous voulons un gouvernement de consensus national. Nous ne désirons pas un gouvernement dont l'unique objectif est de préparer les élections, mais un cabinet capable d'affronter cette période, car la situation au Proche-Orient est instable et peut à chaque moment rejaillir sur le Liban", a-t-il dit aux journalistes.

 

A l'inverse, le chef du Bloc du futur, principal groupe parlementaire du 14 Mars, entend assigner des objectifs modestes à ce nouveau cabinet et a rejeté l'idée d'un gouvernement d'union nationale.

"Sa tâche principale est de mener à bien le plus tôt possible le processus électoral, car c'est un gouvernement chargé des élections. Ce doit être une équipe homogène formée de ministres qui ne seront pas candidats aux élections", a dit Fouad Siniora.

 

Le Bloc des députés de Zahlé et celui des Forces libanaises ont souhaité de leur côté la formation rapide d’un gouvernement restreint composé de technocrates.

 

Le député Kataëb Elie Marouni a quant à lui affirmé que son Bloc a demandé au Premier ministre désigné Tammam Salam de donner la priorité à trois dossiers principaux : "La sécurité, les législatives et le contrôle des frontières libanaises afin de préserver l’intégrité du pays." "Les Kataëb sont prêts à participer au futur gouvernement qu’il soit politique ou composé de technocrates", a encore dit M. Marouni.

Le député Samy Gemayel a quant à lui appelé M. Salam à donner un plus grand rôle à la femme au sein du prochain cabinet.

 

Le chef du parti démocratique libanais, Talal Arslane, a pour sa part plaidé pour un gouvernement d’union nationale, tout en soulignant la nécessité de "protéger le pays face à tous les défis parce qu’il y a un danger qui guette toute la région".

 

Enfin, dernier à s’entretenir avec le Premier ministre désigné, le Bloc du Liban libre et unifié, présidé par le député Sleiman Frangié, a également appelé M. Salam à former un gouvernement de consensus. "Nous avons assuré M. Salam que personne ne peut imposer ses choix au Premier ministre désigné, mais nous cherchons à connaître la position du futur gouvernement concernant le conflit avec Israël", a dit M. Frangié. "L’important à nos yeux est que le futur cabinet soit accepté par tous, qu’il soit composé de technocrates ou pas", a conclu le chef des Marada.

 

Tammam Salam a été choisi comme candidat de consensus dans un pays profondément divisé, après avoir reçu le soutien de la majorité des groupes parlementaires.

"Je m'engage à faire sortir le Liban des divisions politiques qui se sont répercutées sur le plan de la sécurité, à éloigner les dangers de la situation tragique (dans le pays) voisin", avait-il déclaré après sa nomination, en référence à la guerre en Syrie, qui divise au Liban.

Il avait tendu la main à toutes les forces politiques libanaises, estimant que son devoir était "d'oeuvrer pour l'intérêt du pays".

 

Les consultations parlementaires doivent se poursuivre demain, mercredi, à partir de 10h, au Parlement, à la Place de l’Etoile, dans le centre-ville de Beyrouth.

 

 

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