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À La Une - Tension

Nucléaire : Israël veut un ultimatum de "quelques semaines à un mois" à l'Iran

L'avertissement de Kerry à Téhéran : le temps presse.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton et le négociateur en chef iranien, Saeed Jalili, après une photo à Almaty, au Kazakhstan le 5 avril 2013. REUTERS/Shamil Zhumatov

Le ministre israélien chargé de la lutte contre le programme nucléaire controversé de l'Iran a appelé dimanche la communauté internationale à fixer à Téhéran un ultimatum de "quelques semaines, un mois" pour cesser d'enrichir de l'uranium sous peine de frappes militaires.

 

"Les Iraniens jouent leur petit jeu et rigolent jusqu'à obtenir la bombe", a déclaré à la radio militaire Youval Steinitz, ministre des Affaires stratégiques chargé aussi du renseignement, après l'échec samedi au Kazakhstan des dernières négociations entre Téhéran et les grandes puissances.

"Il est temps de lancer une menace militaire à l'Iran ou de lui fixer une sorte de ligne rouge, un ultimatum sans équivoque venant du monde entier (qui doit être lancé) par les États-Unis et l'Occident", a-t-il ajouté, en évoquant un délai de "quelques semaines, un mois".

 

Samedi, M. Steinitz avait déjà appelé la communauté internationale à adopter "une position plus ferme" vis-à-vis de l'Iran, estimant que Téhéran se livrait seulement à une "mascarade de négociations" dans l'unique objectif de gagner du temps.

"Le temps presse"
Dans le même temps, le secrétaire d’État américain John Kerry a averti l'Iran que le temps presse dans les négociations en cours sur son programme nucléaire controversé.

"Ce n'est pas un processus sans fin (...) nous ne pouvons pas parler juste pour le plaisir parler", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, à Istanbul.

"Nous allons donc répéter à l'Iran que nous souhaitons trouver une solution diplomatique mais que ce choix est entre les mains des Iraniens", a-t-il ajouté.

 

Évoquant les négociations entre les pays du groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine - plus l'Allemagne) qui se sont achevées samedi à Almaty (Kazakhstan), M. Kerry a constaté qu'il restait "à l'évidence un fossé" entre les deux parties.

"Nous avions un espoir de parvenir à nous rapprocher (...) mais la porte reste toujours ouverte pour y parvenir", a-t-il jugé.

"La raison pour laquelle l'Iran se trouve de plus en plus isolé (...) c'est qu'ils ont choisi (...) de ne pas satisfaire les exigences internationales en ce qui concerne la clarification de leurs programmes nucléaires", a souligné le secrétaire d’État américain.


Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, et l'Occident soupçonnent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L'ONU a sanctionné ce programme par des mesures qui ont été renforcées unilatéralement par un embargo bancaire et pétrolier de l'Union européenne et des États-Unis.

 

Alors qu'Israël menace de déclencher une attaque contre les sites nucléaires iraniens, le président américain Barack Obama a estimé en mars à "un peu plus d'un an" le délai nécessaire à l'Iran pour se doter de l'arme nucléaire, précisant qu'il ne souhaitait "évidemment" pas attendre "le dernier moment".

 

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