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À La Une - Diplomatie

A Istanbul, Kerry presse Israël et la Turquie de normaliser leurs relations

Ankara peut jouer un rôle "clé" dans le processus de paix au Proche-Orient, déclare le secrétaire d'Etat américain.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'une conférence de presse commune avec son homologue turc Ahmet Davutoglu, dimanche à Istanbul. AFP PHOTO / BULENT KILIC

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pressé dimanche à Istanbul Israël et la Turquie d'accélérer la normalisation de leurs relations en insistant sur le rôle "clé" qu'Ankara pouvait jouer dans la relance du processus de paix, aujourd'hui gelé, entre l'Etat hébreu et les Palestiniens.


Quinze jours après le brusque réchauffement opéré à l'initiative de Barack Obama, le chef de la diplomatie américaine a ainsi souhaité un retour à la normale le plus rapide possible entre Ankara et Tel Aviv, deux des principaux alliés de Washington dans la région, lors de la première étape de sa tournée marathon qui doit l'emmener dès dimanche soir au Proche-Orient.
"Ce n'est pas aux Etats-Unis d'en poser les conditions ou les termes, mais nous voulons que cette relation, qui est importante pour la stabilité du Moyen-Orient et même cruciale pour le processus de paix lui-même, revienne à la normale", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'un entretien avec son homologue turc Ahmet Davutoglu.


Sous la pression des Etats-Unis, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté le 22 mars dernier les excuses de son pays pour la mort de neuf ressortissants turcs par l'armée israélienne lors de l'assaut en 2010 d'un navire humanitaire en route pour Gaza. Ce geste a relancé les relations entre les deux pays, gelées de fait depuis cet incident. Des discussions sur le versement de dommages et intérêts aux familles des victimes turques doivent débuter la semaine prochaine.
M. Kerry a notamment insisté dimanche sur la nécessité pour Israël de tenir ses promesses en matière de "compensations" et souhaité le retour rapide d'ambassadeurs dans les deux pays. "J'ai confiance en la bonne volonté des deux parties", a-t-il dit.

 

(Pour mémoire: Netanyahu et Erdogan soldent le contentieux de "la flottille de la liberté")


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a reçu M. Kerry après son entretien avec M. Davutoglu, avait accepté les excuses d'Israël "au nom du peuple turc". Mais il a prévenu que la qualité de la relation entre les deux pays dépendrait largement de l'attitude de l'Etat hébreu.
"Il est important à partir de maintenant de faire des progrès. a déclaré dimanche le ministre turc des Affaires étrangères. Nous avons passé le stade des excuses et nous discutons désormais des compensations".


Devant la presse, M. Kerry a souligné l'importance de ce rapprochement pour le processus de paix au Proche-Orient.
"La Turquie peut de nombreuses façons jouer un rôle-clé, apporter une importante contribution au processus de paix (...). Un pays aussi dynamique et énergique que la Turquie peut avoir un impact profond sur ce processus", a-t-il dit.


Sitôt son entretien avec M. Erdogan terminé, John Kerry doit mettre le cap sur Israël et la Cisjordanie, où il doit s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas puis, lundi, avec le chef du gouvernement israélien.
Washington a averti à l'avance qu'il n'apportait aucun plan de paix dans ses bagages. M. Kerry souhaite avant tout "écouter" les deux parties et "voir ce qu'il est possible" de faire pour relancer les négociations.


Evoquant la crise syrienne, M. Kerry a indiqué avoir insisté auprès de la Turquie pour qu'elle maintienne ses frontières ouvertes aux réfugiés syriens, après des heurts survenus fin mars dans un camp. Selon certaines informations, des réfugiés syriens avaient alors été renvoyés dans leur pays, ce que la Turquie a formellement démenti.
La Turquie accueille près de 200.000 Syriens qui ont fui les combats entre l'armée fidèle au président Bachar el-Assad et les rebelles.

 

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pressé dimanche à Istanbul Israël et la Turquie d'accélérer la normalisation de leurs relations en insistant sur le rôle "clé" qu'Ankara pouvait jouer dans la relance du processus de paix, aujourd'hui gelé, entre l'Etat hébreu et les Palestiniens.
Quinze jours après le brusque réchauffement opéré à l'initiative de Barack Obama, le chef...

commentaires (1)

Et lequel Monsieur Kerry puisqu'elle est partie active dans le conflit syrien ?

SAKR LEBNAN

16 h 38, le 07 avril 2013

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Commentaires (1)

  • Et lequel Monsieur Kerry puisqu'elle est partie active dans le conflit syrien ?

    SAKR LEBNAN

    16 h 38, le 07 avril 2013

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