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À La Une - Programme

Bipod 2013, une neuvième édition « with a twist of Laymoun »

Du 11 au 26 avril, Beyrouth se met en mode « danse » avec la tenue simultanée de Bipod 2013 et de Laymoun – Arab Dance Platform.

The Roots : une chorégraphie de Kader Attou.

Organisés par Maqamat Dance Theatre en partenariat avec le Festival de Beiteddine, leurs programmes respectifs ont été dévoilés hier par le chorégraphe, danseur et directeur de troupe et de festival Omar Rajeh.
Pour sa 9e édition, le festival de danse contemporaine Bipod (Beirut International Platform of Dance) se présente comme un cocktail « with a twist of Laymoun », si l’on peut dire, histoire d’illustrer la variété des spectacles présentés et la tenue simultanée de Laymoun-Arab Dance Platform, une rencontre de chorégraphes, danseurs et producteurs du monde arabe.


Du 11 au 26 avril, de grands noms de la danse contemporaine venus de Belgique, de Grande-Bretagne, d’Allemagne, d’Espagne, de France et des USA présenteront leurs dernières créations dans le cadre de Bipod, et côté Laymoun (qui a pour but de faire découvrir et de promouvoir des chorégraphes venus de pays arabes), 22 danseurs et chorégraphes seront réunis dans une plateforme d’échanges entre les artistes et les professionnels du milieu de la danse. « Il s’agit là de la troisième édition de Laymoun à Beyrouth, indique Omar Rajeh. Les précédentes ont réuni plus de 100 participants, entre chorégraphes, producteurs, directeurs de festival et journalistes. Ceci a permis à de nombreux artistes de voyager pour des tournées, des coproductions, des résidences et autres collaborations. Akram Khan, par exemple, a sélectionné deux danseurs pour travailler avec lui dans “Vertical Road”. »
Cette année, Laymoun s’étale sur deux jours seulement. Le programme comporte deux spectacles entiers et plus de vingt-deux présentations d’artistes chorégraphes venus de différents pays arabes, en plus des rencontres avec la participation de Matthias Lilienthal et Pierre Abi Saab autour de la création artistique en relation avec le contexte politique et les conflits sociaux.


Bipod 2013 ouvre également la voie à plusieurs artistes syriens. Dans le cadre de « Masahat (Paysages) Dance Network » (créé par Maqamat en 2006), Bipod s’organise et se produit dans quatre pays à la fois : Bipod (Beirut International Platform of Dance), RCDF (Ramallah Contemporary Dance Festival), DCDP (Damascus Contemporary Dance Platform) et ACDF (Amman Contemporary Dance Festival). Avec, pour but, de « développer des liens de collaboration solides entre les artistes, les associations de danse et les compagnies de différents milieux artistiques et socioculturels ». « Avec les évènements dramatiques en Syrie, le festival de Damas n’a pas pu avoir lieu. De nombreux danseurs syriens se sont retrouvés à Beyrouth. Nous avons voulu donner à ces artistes l’opportunité de présenter leur travail, de s’exprimer. Sans aucun parti pris politique ou propagande », précise Omar Rajeh qui tient à laisser à chaque artiste son espace vital de liberté d’expression.

Dix spectacles donc, présentés tous au théâtre al-Madina, dans le cadre de Bipod et Laymoun dont le programme se présente comme suit :


Jeudi 11 avril, à 20h30, ouverture avec Thierry Smits/ Compagnie Thor (Belgique) et un spectacle intitulé Clear Tears | Troubled Waters. Il sera également joué le vendredi 12 avril, à 20h30. Avec pour inspiration la mélancolie contemporaine, Thierry Smits crée une pièce paradoxalement formelle. Le regret anticipé de ce qui est en train de disparaître est le filtre par où passe la danse : précise, tempérée, sans pathos, elle transmet le mal-être, la suffocation, le sentiment de l’impasse, les tentatives pour le combattre et l’espoir d’une respiration.
S’appuyant sur une scénographie agissante, où les éléments de décor « jouent », et sur une création musicale qui accompagne ou mène la danse, par la présence des musiciens sur le plateau, Clear Tears | Troubled Waters dresse un sombre tableau, mais montre aussi une énergie qui traverse et transcende la nostalgie.


Samedi 13 avril, à 20h30, le Maqamat Dance Theatre, libanais, présente la dernière création de Omar Rajeh That Part of Heaven. Une narration corporelle du poids de la guerre...
– Dimanche 14 avril, à 20h30, Danas de Ali Chahrour avec Mia Habis. Ou la rencontre de deux corps morts... qui dansent.


Lundi 15 avril, à 20h30, Taoufiq Izeddiou et la compagnie Anania (Maroc) dans le cadre de Laymoun, avec le spectacle Rev’illusion. Un travail « toujours en évolution sur la révolution des corps qui succède à celle des consciences ». Un plaidoyer pour la liberté d’expression au lendemain du printemps arabe par un des acteurs majeurs de la danse contemporaine au Maroc.


Mardi 16 avril, à 20h30, Miguel Gutierrez and the Powerful People (USA) avec Heavens, what Have I Done. Figure connue de la scène expérimentale new-yorkaise, Gutierrez est un chorégraphe, musicien, interprète et performeur qui défie les conventions et les codes de bonne conduite. C’est le visage enduit de blanc comme une geisha, maquillé et coiffé outrageusement qu’il présente ce show excentrique, mâtiné d’humour féroce. Son monologue brocarde à plaisir les artistes, la politique, l’hypocrisie ambiante...


Jeudi 18 avril, à 20h30, CCN de La Rochelle, Poitou-Charentes, Kader Attou/Cie Accrorap (France) avec The Roots. Très inspiré par les voyages, les horizons lointains et les mélanges, Kader Attou explore tous les territoires de la danse et de l’esthétique mettant en harmonie les corps et les âmes. Sa dernière création chorégraphique The Roots s’attache aux racines, à l’empreinte que l’on laisse, aux rencontres qui nous façonnent.


Samedi 20 avril, à 20h30, Constanza Macras/ DorkyPark (Allemagne), I’m Not the Only One, 2e partie. Les chorégraphies de Constanza Macras se penchent souvent sur les questions de l’immigration et de la ségrégation. Et ce d’autant plus habilement que l’étoile montante de la danse est en quelque sorte étrangère dans sa ville. Née en Argentine, elle a étudié à New York puis fait un passage par Amsterdam pour finalement s’installer à Berlin.


Dimanche 21 avril, à 19h, Jonathan Burrows et Matteo Fargion (Grande-Bretagne) présentent Cheap Lecture and The Cow Piece et, à 21h, Speaking Dance où tout le jargon de la danse est mis dans un spectacle plus oral que physique. Mais drôle surtout.


Vendredi 26 avril, à 20h30, clôture avec La Veronal (Espagne) et un spectacle intitulé Russia. Une des compagnies les plus jeunes d’Espagne, la compagnie de danse La Veronal, créée en 2005 par le chorégraphe valencien Marcos Morau. Ses pièces prennent toutes comme point de départ une ville ou un pays pour établir ainsi un parallélisme entre géographie et chorégraphie.

Billets en vente à la librairie Antoine. Achrafieh : 01/218175. Hamra (01/341470).

Organisés par Maqamat Dance Theatre en partenariat avec le Festival de Beiteddine, leurs programmes respectifs ont été dévoilés hier par le chorégraphe, danseur et directeur de troupe et de festival Omar Rajeh.Pour sa 9e édition, le festival de danse contemporaine Bipod (Beirut International Platform of Dance) se présente comme un cocktail « with a twist of Laymoun », si...

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