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Économie - Table ronde

« Le secteur bancaire, un acteur géopolitique... »

Le président du RDCL, Fouad Zmokhol, avec le président de l’ABL, Joseph Torbey. Photo ANI



Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, s’est voulu rassurant mercredi sur la résilience du secteur bancaire lors d’une table ronde organisée par le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL). La rencontre dont le thème était « Comment le secteur bancaire peut-il aider les entreprises à traverser la crise », a regroupé outre le président du RDCL, Fouad Zmokhol, le président de l’Association des courtiers d’assurances (ACAL), Assaad Mirza, l’ancien ministre Adel Cortas ainsi que les membres de conseil d’administration du RDCL et des chefs d’entreprise.
Dans son discours d’introduction, M. Zmokhol a dressé un bilan plutôt négatif de la conjoncture économique, mettant en avant la hausse du taux d’inflation associée à une stagnation du fait de l’accroissement des coûts, du recul du flux touristique, du recul de la demande locale et internationale, du recul des investissements et de la pression subie par les échanges commerciaux, etc.
Les entreprises, qui souffrent le plus de cette période de stagflation, sont les petites et moyennes entreprises (PME), a expliqué M. Zmokhol, qui a profité de la rencontre avec M. Torbey pour lancer un appel aux banques afin qu’elles soutiennent les PME dans cette période de crise. Le président du RDCL a ainsi axé sa demande sur cinq volets spécifiques. Il a demandé au président de l’ABL d’aider le secteur privé à restructurer ses dettes à travers un plan de financement durable, d’encourager les crédits pour fond de roulement (FDR) à intérêts réduits à travers le soutien de la BDL, du ministère des Finances et de fonds d’aides internationaux, de réduire les taux d’intérêt afin de permettre aux entreprises de traverser cette période houleuse, de consacrer une aide spéciale aux PME et enfin de présenter d’une façon claire et détaillée les frais directs et indirects lors de la signature de contrats.
De son côté, M. Torbey est revenu sur sa visite récente aux responsables monétaires et financiers américains. S’il a avoué que les secteurs bancaires libanais et internationaux traversent une période difficile, dont la plus récente manifestation a été la crise chypriote, il a toutefois mis en avant la confiance que les responsables économiques américains ont montrée à l’égard du secteur bancaire libanais. « Le secteur bancaire est plus que jamais un acteur géopolitique », a expliqué le responsable, faisant notamment référence au rôle qu’ont joué les banques depuis la crise économique de 2008. M. Torbey a en outre tenu à mettre l’accent sur le rôle pionnier historique qu’a joué le secteur bancaire depuis 1975, œuvrant pour le financement des institutions en l’absence de structure étatique réelle.
« Les raisons de la crise économique libanaise sont à chercher dans la manière dont le gouvernement gère la conjoncture locale et régionale », a asséné le responsable. Rappelant que les banques libanaises financent l’économie à hauteur de 44 milliards de dollars, et qu’elles subissent une grande partie du risque, M. Torbey a toutefois mis en garde contre l’adoption de la grille des salaires dont les coûts sont trop élevés à supporter au vu de la dette publique, des échéances et de la conjoncture politique.
Parallèlement, le président de l’ABL a expliqué la raison de la hausse du Beirut Reference Rate (BRR), le taux de référence du marché libanais. « Le BRR a augmenté à cause de la hausse des risques et du fait que certains dépositaires ont retiré leur argent et donc la croissance des dépôts a freiné », a indiqué M. Torbey. Il a en outre tenu à rappeler que la BDL avait récemment alloué la somme de 2 200 milliards de livres en crédits aux entreprises libanaises pour les soutenir. Enfin, le responsable a expliqué qu’il ne s’attendait pas à une dévaluation de la livre.
Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, s’est voulu rassurant mercredi sur la résilience du secteur bancaire lors d’une table ronde organisée par le Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL). La rencontre dont le thème était « Comment le secteur bancaire peut-il aider les entreprises à traverser la crise », a regroupé outre...

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